Haïti
La violence à Port-au-Prince a contraint Médecins sans frontières à fermer définitivement son centre d'urgence dans la capitale haïtienne.
Ce centre, situé dans le quartier de Turgeau, était un point d’appui essentiel face à une ville où plus de 90 % des zones sont désormais contrôlées par des gangs armés.
Depuis le début de l’année, plus de 60 % des établissements de santé, y compris l’hôpital général d’Haïti, ont fermé ou ne fonctionnent plus en raison de cette violence sans précédent. En mars dernier, l’organisation a été contrainte de suspendre ses activités après qu'une attaque armée a ouvert le feu sur quatre véhicules d’évacuation, blessant légèrement certains employés.
Jean-Marc Biquet, chef de mission de MSF en Haïti, explique : « La clinique de Turgeau est très proche du front. Nous recevons constamment des balles perdues, mais il est impossible de renforcer la sécurité. » Avant cette attaque, le centre avait traité plus de 300 patients en deux semaines, et enregistré plus de 2 500 consultations en février.
La crise a aussi provoqué un déplacement massif de population : un record de 1,4 million de personnes ont fui leurs foyers depuis janvier, avec une augmentation de 36 % depuis la fin 2024, selon l’ONU.
Les conditions humanitaires se dégradent rapidement, avec la montée des abris de fortune, passés de 142 en décembre à 238 cette année, selon l’Organisation internationale pour les migrations.
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