Protection de l'environnement
L’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a établi une nouvelle classification dévoilant qu’il existe quatre espèces de girafes, et non une seule, cela permettra une meilleure protection de cet animal classé comme vulnérable.
« Au cours de notre évaluation, nous avons décrit et reconnu quatre espèces pour la liste rouge de l’UICN », explique Michael Brown, co-président du groupe de spécialistes des girafes et des okapis de la CSE de l'UICN. « Chaque espèce se distingue par la taille de sa population, par les menaces qui pèsent sur elle et par ses besoins propres en matière de conservation. »
Le rapport des spécialistes détaille les critères ayant conduit à cette reclassification, combinant des analyses de morphologie, de génétique et d’environnement. Ces éléments permettent de différencier les girafes selon la forme du crâne, l’ossature et d’autres caractéristiques régionales.
Philip Muruthi, vice-président pour la conservation des espèces et la science à la Fondation africaine pour la faune sauvage, souligne l’importance de cette précision : « Ce rapport concerne un changement de taxonomie, c’est-à-dire de la nomenclature de la girafe et de l’okapi. Or, la taxonomie est essentielle, car elle définit clairement les espèces. Dans nos travaux de conservation, cette précision est cruciale : lorsqu’on parle de la girafe masaï, il faut que tous les acteurs de la conservation sachent exactement de quelle espèce il s’agit. Cela permet d’identifier les menaces qui la concernent et de déterminer, de façon ciblée, les mesures nécessaires pour les contrer. »
Cette distinction scientifique ne reste pas un simple exercice académique. Elle offre un outil clé pour mesurer les risques auxquels chaque espèce est confrontée et pour déclencher des actions concrètes. « Lorsque les espèces sont clairement différenciées, et que l’analyse qui a conduit à cette distinction est validée, cela peut attirer davantage d’attention et susciter une action plus urgente », précise Philip Muruthi. « Si une espèce particulière n’était considérée que comme une sous-espèce d’un groupe plus vaste, aucune action spécifique ne serait mise en place pour la protéger. Désormais, avec son statut d’espèce à part entière et une révision des causes de sa mise en péril, des mesures pourront être mises en place plus rapidement. »
Si la destruction des habitats reste la principale menace pour les girafes africaines, le braconnage et le manque de soutien à la conservation sont également des dangers sérieux. Cette reclassification ouvre donc la voie à des programmes de protection mieux ciblés pour éviter le déclin continu de leurs populations.
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