Brésil
Après 30 ans passés dans un ancien zoo argentin, Pupy, une éléphante d’Afrique de 35 ans, a enfin rejoint un sanctuaire au Brésil où elle pourra vivre en liberté.
C’est une nouvelle vie qui commence pour Pupy. Vendredi dernier, l’éléphante a posé ses lourdes pattes dans le Sanctuaire d’Éléphants du Brésil, dans l’État du Mato Grosso. Un périple de 2 700 kilomètres depuis l’écoparc de Buenos Aires, en Argentine, où elle vivait depuis 1993 dans des conditions longtemps dénoncées par les défenseurs des animaux.
Pendant plusieurs mois, Pupy a été entraînée à supporter un long voyage terrestre à bord d’une caisse en fer solidement fixée à un camion. Entourée de soigneurs et de vétérinaires, elle a traversé le continent sans avoir besoin d’être sédatée – un soulagement pour les équipes en charge de sa sécurité.
À son arrivée, l’éléphante s’est montrée hésitante à quitter son enclos mobile, mais elle a vite été accueillie avec douceur. "Ici, c’est toujours le temps de l’éléphant", a déclaré Daniel Moura, directeur du sanctuaire. "Ce lieu est fait pour les accueillir, les soigner, et leur offrir une retraite digne."
Un sanctuaire pour panser les blessures du passé
Situé à Chapadas Dos Guimarães, le sanctuaire brésilien est le premier refuge pour éléphants d’Amérique latine. Il abrite déjà cinq éléphants d’Asie, dont Mara, ancienne éléphante de cirque également venue d’Argentine. Elle y vit aujourd’hui paisiblement, marchant jusqu’à 10 kilomètres par jour dans un espace conçu pour leur bien-être.
Pupy a été accueillie avec ses friandises préférées et a reçu un bain rafraîchissant. Pour l’instant, elle reste dans un abri extérieur pour s’adapter progressivement à son nouvel environnement.
Pupy était le dernier animal transféré du parc écologique de Buenos Aires, héritier de l’ancien zoo centenaire du quartier de Palermo. Depuis 2016, l’établissement a changé de vocation, mettant fin à l’exposition d’animaux sauvages pour se concentrer sur la préservation de la biodiversité locale.
Plus de 1 000 animaux, dont des lions, des ours et des singes, ont été transférés vers des refuges adaptés à leurs besoins. Ceux qui ne peuvent pas être déplacés en raison de leur âge ou de contraintes logistiques restent pris en charge sur place.
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