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Ouganda : le gouvernement sommé d’indemniser les victimes de la LRA

L'ancien commandant de l'Armée de résistance du Seigneur, Thomas Kwoyelo, sourit en écoutant la décision du tribunal à Gulu, en Ouganda, le 25 septembre 2024.   -  
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Rebelles

Un tribunal ougandais a rendu un jugement historique en ordonnant au gouvernement d'indemniser les victimes des crimes de guerre commis par Thomas Kwoyelo, un commandant de l'Armée de résistance du Seigneur (LRA).

Chaque victime recevra jusqu'à 10 millions de shillings ougandais (environ 2 740 dollars). Kwoyelo, un commandant de niveau intermédiaire de la LRA, a été condamné en octobre à 40 ans de prison pour des crimes graves, notamment le meurtre, le viol, la réduction en esclavage, la torture et l'enlèvement. Jugé indigent et incapable de verser des réparations, le tribunal a imposé cette responsabilité au gouvernement, soulignant que l'ampleur de ses atrocités reflète un échec de l'État à protéger ses citoyens. Sous la direction de Joseph Kony, la LRA a terrorisé le nord de l'Ouganda pendant près de deux décennies.

Le tribunal ougandais a également octroyé des indemnités supplémentaires en espèces, variables selon les cas, pour compenser les victimes d’autres préjudices causés par Thomas Kwoyelo, notamment la destruction de biens et les vols. Cette décision s'inscrit dans le contexte plus large des atrocités perpétrées par l'Armée de résistance du Seigneur (LRA), un groupe rebelle fondé à la fin des années 1980 pour renverser le gouvernement ougandais.

Sous la direction de Joseph Kony, la LRA a terrorisé le nord de l'Ouganda pendant près de deux décennies, s’illustrant par des violences d’une cruauté extrême : viols, enlèvements, mutilations de membres et de lèvres, et assassinats brutaux à l’aide d’armes rudimentaires.

Vers 2005, sous la pression militaire accrue, la LRA s’est repliée dans les jungles du Sud-Soudan, de la République démocratique du Congo et de la République centrafricaine, où elle a continué de commettre des atrocités contre les civils. Bien que ses activités aient considérablement diminué, des éléments dispersés de la LRA, ainsi que Kony, seraient toujours en fuite dans ces régions.

Kwoyelo, capturé en 2009 par l’armée ougandaise dans le nord-est du Congo, a vu son procès traîner pendant des années dans le système judiciaire ougandais avant d’être finalement condamné en août dernier. Sa condamnation à 40 ans de prison marque une étape importante dans la quête de justice pour les victimes de la LRA.