Syrie : au moins 4 morts et 54 blessés dans des frappes sur Idlib

Les frappes aériennes du gouvernement ont tué au moins quatre civils et en ont blessé 54 autres dans la ville d'Idlib, le bastion tenu par les rebelles près de la province de Hama et à 65 kilomètres au sud-est d'Alep, selon la défense civile syrienne, également connue sous le nom de Casques blancs, qui opère dans les zones tenues par l'opposition.

L'armée syrienne a envoyé des renforts dimanche pour empêcher les insurgés de continuer à avancer dans la campagne de Hama, après qu'ils se soient emparés d'Alep et des sites stratégiques environnants lors d'une offensive surprise.

Les insurgés menés par Hayat Tahrir al-Sham se sont emparés de la majeure partie d'Alep samedi et ont affirmé être entrés dans la ville de Hama.

Il n'y a pas eu de confirmation indépendante de leur revendication.

Le colonel Hassan Abdulghani, commandant des rebelles, a déclaré que les insurgés avaient également pris le contrôle de Sheikh Najjar, également connu sous le nom de ville industrielle d'Alep, de l'académie militaire d'Alep et de l'école d'artillerie de campagne au sud-ouest.

Le ministre iranien des affaires étrangères, Abbas Araghchi, se rendra à Damas, la capitale syrienne, plus tard dans la journée de dimanche.

Il a déclaré aux journalistes que Téhéran soutiendrait le gouvernement et l'armée syriens.

La télévision d'État syrienne a affirmé que les forces gouvernementales avaient tué près de 1 000 insurgés au cours des trois derniers jours.

Selon l'agence de presse officielle syrienne SANA et un observateur de la guerre, l'armée a repoussé les insurgés dans la campagne nord de la province de Hama au cours de la nuit.

L'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), organisme de surveillance de la guerre basé en Grande-Bretagne, a déclaré que les renforts gouvernementaux avaient créé une « ligne de défense solide » dans la campagne de Hama, au nord du pays.

L'Observatoire et la chaîne d'information syrienne Al-Ikhbariyah ont également fait état de frappes aériennes russes, à la fois à Idlib et dans certaines des zones désormais contrôlées par les rebelles.

Dans ses premiers commentaires publics depuis le début de l'offensive, le président syrien Bachar Assad a déclaré que le pays continuerait à « défendre sa stabilité et son intégrité territoriale contre les terroristes et leurs partisans ».

La bataille de 2016 pour Alep a marqué un tournant dans la guerre entre les forces gouvernementales syriennes et les combattants rebelles, après que les manifestations de 2011 contre le régime d'Assad se soient transformées en une guerre totale.