République démocratique du Congo
L'avocat de trois Américains condamnés à mort en République démocratique du Congo (RDC) pour avoir participé à une tentative de coup d'État a interjeté appel mardi, a-t-il déclaré à l'Associated Press.
Vendredi dernier, un tribunal militaire congolais a condamné à mort 37 personnes, dont trois jeunes Américains, pour avoir participé à une tentative de coup d'État.
Les accusés, pour la plupart des Congolais mais aussi un Britannique, un Belge et un Canadien, avaient cinq jours pour faire appel du verdict sur les accusations de tentative de coup d'État, de terrorisme et d'association criminelle. Quatorze personnes ont été acquittées lors du procès.
La RDC a rétabli la peine de mort au début de l'année, levant un moratoire de plus de deux décennies, alors que les autorités s'efforcent de réduire la violence et les attaques militantes dans le pays. Les hommes reconnus coupables de la tentative de coup d'État seront probablement exécutés par un peloton d'exécution.
La RDC est membre du traité de Rome et, de ce fait, le rétablissement de la peine de mort est illégal, selon Richard Bondo, l'avocat des Américains condamnés. Le Parlement aurait dû décider d'une peine alternative, a déclaré M. Bondo à l'AP, mais il ne l'a pas fait jusqu'à présent.
Six personnes ont été tuées lors de la tentative de coup d'État ratée menée par une figure peu connue de l'opposition, Christian Malanga, en mai, qui visait le palais présidentiel et un proche allié du président Félix Tshisekedi. Selon l'armée congolaise, Christian Malanga a été tué par balle alors qu'il résistait à son arrestation, peu après avoir diffusé l'attaque en direct sur ses réseaux sociaux.
Le fils de Malanga, Marcel Malanga, âgé de 21 ans et citoyen américain, et deux autres Américains ont été condamnés pour la tentative de coup d'État. Les autres Américains sont Tyler Thompson Jr, 21 ans, qui s'est envolé pour l'Afrique depuis l'Utah avec le jeune Malanga pour ce que sa famille croyait être des vacances gratuites, et Benjamin Reuben Zalman-Polun, 36 ans, qui aurait connu Christian Malanga par l'intermédiaire d'une société d'extraction d'or.
Marcel Malanga a déclaré à la Cour que son père l'avait forcé, ainsi que son ami de lycée, à participer à l'attaque. "Papa avait menacé de nous tuer si nous ne suivions pas ses ordres", a déclaré Marcel Malanga. La mère de Marcel, Brittney Sawyer, maintient que son fils est innocent et qu'il ne faisait que suivre son père, qui se considérait comme le président d'un gouvernement fantôme en exil.
Au cours des mois qui ont suivi l'arrestation de son fils, Brittney Sawyer a concentré son énergie sur la collecte de fonds afin de lui envoyer de l'argent pour acheter de la nourriture, des produits d'hygiène et un lit. Il dort sur le sol de sa cellule à la prison militaire de Ndolo et souffre d'une maladie du foie.
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