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Le Sénégal a rejoint le cercle des pays producteurs de pétrole avec l'extraction des premiers barils du champ de Sangomar, au large de Dakar, le 10 juin.
Ce projet, nécessitant 5 milliards de dollars d'investissement, vise une production de 100 000 barils par jour. Pour Ameth Guisse, directeur général de Maak Petroleum Company, cette découverte promet une énergie moins coûteuse et une amélioration de la compétitivité des entreprises.
Cependant, des préoccupations subsistent quant aux contrats d'exploitation. Actuellement, la compagnie australienne Woodside détient 82% des parts du projet Sangomar, laissant 18% à l'État sénégalais, avec une part de profit variable entre 15% et 40%.
L'économiste et expert des questions statistiques sénégalais Ousmane Dieng souligne que cette manne financière permettra des taux de croissance à deux chiffres et le financement de l'économie locale. Il insiste sur l'importance de diriger ces fonds vers les priorités de politique publique pour assurer une transformation structurelle durable de l'économie.
Le président Bassirou Diomaye Faye a promis une transparence accrue et un audit des secteurs minier, pétrolier et gazier. Le Premier ministre Ousmane Sonko a réitéré cet engagement, affirmant que le Sénégal garantirait une part équitable face aux multinationales.
Pour Dieng, l'urgence est de "déterminer comment augmenter rapidement la capacité de raffinage et de production de ce pétrole au niveau local pour impacter significativement le prix du kilowatt." Il estime que la priorité est d'utiliser les revenus pétroliers pour soutenir les entreprises locales.
Le projet Sangomar devrait générer plus d'un milliard de dollars par an pour le Sénégal au cours des trois prochaines décennies. En parallèle, le projet de gaz naturel liquéfié Greater Tortue Ahmeyim, à la frontière avec la Mauritanie, vise une production de 2,5 millions de tonnes de GNL par an.
Ces développements marquent une transformation économique majeure pour le Sénégal, offrant des perspectives de croissance significatives pour le pays.
Voyager en Afrique : un défi coûteux et complexe
Voyager en Afrique est complexe et coûteux en raison des défis du trafic aérien intra-africain. Les passagers doivent souvent transiter par l'Europe ou le Golfe, augmentant ainsi les coûts des billets, qui figurent parmi les plus chers au monde.
En 2021, les passagers africains ont payé en moyenne 50 dollars de taxes, contre environ 30 dollars en Europe et au Moyen-Orient. Soulignons que la même année, une étude de l'Association du transport aérien international (IATA)à l'intention de l'Union africaine (UA) a révélé que seulement 19 % des 1 431 liaisons possibles entre les 54 pays de l'UA disposaient d'au moins un vol direct par semaine.
Des initiatives comme le Marché unique du transport aérien africain (SAATM) en 2018, progressent lentement mais pourraient augmenter le trafic de 81 %, générer 1,3 milliard d'euros et créer 155 000 emplois, selon l'IATA. Malgré ces défis, le marché aérien africain attire toujours les investisseurs étrangers, comme Qatar Airways intéressée par une participation dans RwandAir.
Zimbabwe : l'horticulture en pleine expansion
L'Afrique australe subit une grave sécheresse due au phénomène météorologique El Niño, impactant le secteur agricole.
Au Zimbabwe, les agriculteurs se tournent vers l'horticulture, autrefois réservée aux grandes exploitations. Clarence Mwale, fondateur de Kuminda, aide 2 500 petits et moyens agriculteurs à exporter leurs produits et leur offre des formations.
Le ministère de l'Agriculture confirme cette croissance malgré la sécheresse. Kuminda démontre que les petits exploitants peuvent stimuler l'économie.
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L'actualité panafricaine du 18 novembre 2024 [Africanews Today]
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