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USA : Israël a "probablement violé le droit international" à Gaza

Des chars israéliens stationnés près de la frontière avec le Liban, le 11 octobre 2023   -  
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AP Photo/Ariel Schalit

Etats-Unis

L'administration Biden a déclaré vendredi que l'utilisation par Israël d'armes fournies par les États-Unis à Gaza avait probablement violé le droit humanitaire international, mais que les conditions de guerre empêchaient les responsables américains de le déterminer avec certitude dans le cadre de frappes aériennes spécifiques.

L'existence de preuves "raisonnables" permettant de conclure que l'allié américain a enfreint le droit international protégeant les civils dans la manière dont il a mené sa guerre contre le Hamas est la déclaration la plus ferme que l'administration Biden ait faite à ce jour sur ce sujet. Elle a été publiée dans le résumé d'un rapport qui sera remis au Congrès vendredi.

Toutefois, le fait que l'administration n'ait pas été en mesure d'établir un lien entre des armes américaines spécifiques et des attaques individuelles menées par les forces israéliennes à Gaza pourrait lui donner une certaine marge de manœuvre pour décider à l'avenir de restreindre ou non les livraisons d'armes offensives à Israël.

Cette évaluation, la première du genre, a été demandée par les collègues démocrates du président Joe Biden au Congrès. Elle intervient après sept mois de frappes aériennes, de combats au sol et de restrictions de l'aide qui ont coûté la vie à près de 35 000 Palestiniens, pour la plupart des femmes et des enfants.

Bien que les responsables américains n'aient pas été en mesure de recueillir toutes les informations nécessaires sur les frappes spécifiques, le rapport indique qu'étant donné la "dépendance significative" d'Israël à l'égard des armes fabriquées aux États-Unis, il est "raisonnable d'estimer" qu'elles ont été utilisées par les forces de sécurité israéliennes dans des circonstances "incompatibles" avec ses obligations en vertu du droit international humanitaire "ou avec les meilleures pratiques pour atténuer les dommages causés aux civils".

L'armée israélienne dispose de l'expérience, de la technologie et du savoir-faire nécessaires pour minimiser les dommages causés aux civils, mais "les résultats sur le terrain, notamment le nombre élevé de victimes civiles, soulèvent des questions importantes quant à l'efficacité de leur utilisation par les FDI dans tous les cas", indique le rapport.

Des groupes internationaux de défense des droits de l'homme et un groupe officieux d'anciens fonctionnaires et militaires, d'experts universitaires et d'autres personnes ont signalé plus d'une douzaine de frappes aériennes israéliennes pour lesquelles ils ont estimé qu'il existait des preuves crédibles de violations des lois de la guerre et du droit humanitaire. Les cibles visées étaient des convois d'aide, des travailleurs médicaux, des hôpitaux, des journalistes, des écoles, des centres de réfugiés et d'autres sites bénéficiant d'une large protection en vertu du droit international.

Ils ont fait valoir que le nombre de civils tués lors de nombreuses frappes à Gaza - comme celle du 31 octobre sur un immeuble d'habitation qui aurait tué 106 civils - était disproportionné par rapport à la valeur de toute cible militaire.

Israël affirme qu'il respecte l'ensemble du droit américain et international, qu'il enquête sur les allégations d'abus commis par ses forces de sécurité et que sa campagne à Gaza est proportionnelle à la menace existentielle que représente, selon lui, le Hamas.

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