Kenya
Au Kenya, l'entreprise énergétique Eni incite les agriculteurs à cultiver des graines pour la production de biocarburants.
Le biocarburant est ensuite utilisé pour alimenter les avions, mais son coût élevé n’encourage pas la demande.
À 115 kilomètres au nord de Nairobi, la récolte de maïs de Beth Wanjiru n'a pas été très fructueuse - ces derniers temps.
"La culture du maïs m'a causé de graves pertes, car avec la sécheresse, je ne récolte rien et lorsqu'il pleut beaucoup, ça ne produit pas du tout".
Mais depuis que j'ai planté des graines de ricin, je réalise des bénéfices importants car, qu'il pleuve ou pas, ça produit". S'exprime - t - elle.
L'agricultrice voisine Ruth Wambui, s'est, elle aussi mise aux graines de ricin résistantes à la sécheresse, en raison des mauvaises récoltes de maïs.
"Nous avions l'habitude de planter du maïs, mais en raison de la sécheresse, notre maïs séchait souvent et nous manquions de nourriture. Mais depuis l'introduction du ricin, nous pouvons cultiver des haricots en comme alternative". Clame - t - elle.
La popularité soudaine des cultures de ricin est tout sauf le fruit du hasard. Derrière l'initiative se cache en réalité la multinationale italienne Eni. La firme spécialisée dans l'énergie offre, en effet, des services de labourage et des semences aux agriculteurs
qui acheminent ensuite la production à des entreprises telles que Makueni Ginneries Ltd.
"l'agrihub de Makueni extrait essentiellement de l'huile végétale destinée au bioraffinage à partir de graines de plantes non comestibles, c'est-à-dire des graines qui n'ont rien voir avec la production alimentaire. Les graines de ricin et les graines de coton sont quelques-unes des matières premières que nous utilisons ici"
Le croton est généralement planté comme brise-vent ou comme clôture et il pousse dans les zones arides. Eni transforme ensuite les graines en huile végétale non comestible dans son usine kenyane avant de l'expédier à Gela, en Italie. Depuis sa création en 2022, L'usine a produit 15 000 tonnes d'huile végétale.
Les noix et les graines de croton peuvent également être transformées en huile pour les biocarburants.
Selon Amos Wemanya, conseiller principal en énergies renouvelables et transition chez Power Shift Africa, "le biocarburants, par exemple, pourraient être un bon substitut aux combustibles fossiles lourds utilisés dans ces industries pour nous aider à réduire les émissions et à atteindre l'objectif de Paris de limiter l'augmentation de la température mondiale à moins de 1,5 degré. Mais cela aura un coût..."
Par ailleurs la loi est formelle, la production de biocarburants ne doit pas entraver la production de denrées alimentaires.
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