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Présidentielle au Liberia : les 3 principaux concurrents de Weah

Des hommes se détendent tandis que des affiches de campagne électorale ornent le mur de Robertsport, le 6 octobre 2023   -  
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JOHN WESSELS/AFP or licensors

Libéria

Dix-neuf candidats affrontent mardi le président sortant, George Weah, élu en 2017 avec plus de 61% des voix au second tour et candidat à un deuxième mandat au Liberia.

Trois se détachent dans l'optique d'un second tour contre l'ancienne star du football.

Joseph Boakai, le revanchard

Candidat malheureux en 2017 lors de son face-à-face perdu au deuxième tour de la présidentielle contre George Weah, Joseph Boakai, 78 ans, serviteur de l'Etat pendant quatre décennies, tient sans doute sa dernière chance de devenir chef de l'exécutif.

Ancien ministre de l'Agriculture sous le gouvernement Doe, vice-président d'Ellen Johnson Sirleaf de 2006 à 2018, M. Boakai veut démontrer que son âge et son expérience sont un atout pour gouverner. Ses opposants le surnomment "Sleepy Joe" (Joe le dormeur) et arguent qu'il est temps pour lui de se reposer.

Issu, comme George Weah, de la population "autochtone", et non de l'élite "américano-libérienne" descendante d'esclaves affranchis qui a longtemps dominé le pays, il se décrit comme un homme ordinaire qui a pu s'extraire d'une condition modeste par le mérite et le travail.

Il met en avant sa probité tout au long de son parcours, s'opposant volontiers à l'administration Weah impliquée dans plusieurs affaires de corruption depuis 2017. Son programme : améliorer les infrastructures, investir dans l'agriculture, attirer les investisseurs, ouvrir le Liberia au tourisme, redorer le blason du pays.

Se préparant de longue date pour cette échéance, candidat du Parti de l'unité, l'un des plus puissants du pays, il a noué une alliance avec l'ancien chef de guerre Prince Johnson, qui avait soutenu George Weah en 2017 et qui bénéficie toujours d'un fort soutien dans sa province de Nimba (nord). Il est favori pour accéder au second tour.

Alexander Cummings, l'homme d'affaires

"Le 10, je voterai Cummings. C'est le meilleur candidat Il a les compétences, les connexions, il saura créer de l'emploi", estime Augustine Koffer, un électricien de 34 ans venu soutenir le candidat lors d'un meeting à Monrovia.

Le candidat de 66 ans peut se targuer d'avoir une image de bon gestionnaire, des compétences et une connaissance du milieu des affaires que les autres n'ont pas. "Le Liberia mérite mieux", est son slogan.

Sa carrière dans le privé en tant que dirigeant de Coca-Cola lui a permis d'amasser une immense fortune dont il s'est servi pour financer de nombreux projets de développement dans le pays.

Candidat à la présidentielle de 2017, il était arrivé cinquième avec 7,21%. Il espère, cette fois, accéder au second tour et a choisi comme partenaire à la vice-présidence Charlyne Brumskine, fille de Charles Brumskine, ancien ténor de la vie politique qui était arrivé troisième des élections de 2017 avec 9,62% des voix.

M. Cummings dispose d'importants moyens financiers et d'une bonne image à l'international, mais son côté "élitiste" et sa carrière principalement menée dans des pays étrangers pourraient le priver d'une base populaire suffisante.

Tiawan Gongloe, le défenseur des droits

L'avocat des droits humains de 67 ans décrit sa candidature à la présidence comme "une bouffée d'air frais" sur son site internet. Après avoir été torturé et avoir frôlé la mort pendant la guerre civile, il a passé la moitié de sa vie à plaider contre l'impunité sous toutes ses formes.

Bien qu'il se présente pour la première fois devant les électeurs, Tiawan Gongloe n'est pas un novice en politique. Il a été procureur général puis ministre du Travail sous la présidence d'Ellen Johnson Sirleaf entre 2006 et 2010.

Originaire de la région de Nimba (nord), M. Gongloe a fait de la lutte contre la corruption, de l'aide aux plus démunis et de l'accès à l'éducation ses principaux thèmes de campagne.

Le balai est son objet totem car il promet de nettoyer les dégâts causés par la mauvaise gouvernance et de juger les responsables de la guerre civile qui a ravagé le pays entre 1989 et 2003, jamais inquiétés malgré les atrocités commises.

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