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Zimbabwe : Kasukuwere empêché de se présenter à la présidentielle

Saviour Kasukuwere et le directeur général du géant minier du platine Implats, Terence Goodlace, se serrent la main le 11 janvier 2013 à l'issue d'une cérémonie à Harare   -  
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JEKESAI NJIKIZANA/AFP

Zimbabwe

La Haute Cour de justice zimbabwéenne a annulé la candidature d'un allié de l'ancien président Robert Mugabe à l'élection présidentielle prévue en août, a déclaré mercredi sa conseillère électorale. 

Saviour Kasukuwere, 52 ans, ancien ministre du cabinet et ancien haut fonctionnaire de la Zanu-PF au pouvoir, a quitté le pays lorsque M. Mugabe a été démis de ses fonctions à la suite d'un coup d'Etat soutenu par l'armée en 2017.

Prévoyant de revenir de l'Afrique du Sud voisine et de se présenter comme candidat indépendant, il fait partie des onze candidats dont les documents de candidature ont été acceptés par la commission électorale pour le scrutin du 23 août.

Mais la Haute Cour de Harare a décidé que cette procédure avait été faite en "violation des dispositions constitutionnelles relatives aux qualifications d'un candidat à la présidentielle", a déclaré à l'AFP Jacqueline Sande, la conseillère électorale de M. Kasukuwere. 

La décision du tribunal est intervenue après qu'un électeur zimbabwéen a fait valoir que M. Kasukuwere n'était pas éligible pour se présenter au motif qu'il résidait hors du Zimbabwe depuis plus de 18 mois.

Le tribunal a annulé la candidature de M. Kasukuwere et ordonné à la commission électorale de ne pas mettre son nom sur les bulletins de vote. 

"Ce jugement est erroné", a déclaré Mme Sande, précisant qu'un appel avait été déposé.

Des critiques ont accusé le gouvernement d'utiliser les tribunaux pour cibler les politiciens de l'opposition alors que le pays se prépare à se rendre aux urnes. 

Un tribunal de première instance a confirmé ce week-end l'interdiction par la police d'un rassemblement au cours duquel la plus grande formation d'opposition, la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), devait lancer un programme électoral très attendu.

Le CCC a déclaré qu'au moins une douzaine de leurs rassemblements avaient été interdits la semaine dernière.

Le président Emmerson Mnangagwa a succédé en 2017 à Robert Mugabe, héros de l'indépendance resté 37 ans au pouvoir, à la faveur d'un coup d'Etat. Il a été élu président l'année suivante, l'emportant de justesse (50,8%) à l'issue d'un scrutin marqué par des violences.

Son principal rival aux élections présidentielle et législatives du 23 août sera Nelson Chamisa, un avocat et pasteur de 45 ans.

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