Afrique du Sud : la popularité du président Ramaphosa en baisse

Les habitants d’un quartier de Soweto à Johannesburg sont divisés sur l’avenir du président Cyril Ramaphosa.

Un an après sa visite de campagne au quartier de Nomzamo durant laquelle il a notamment promis de résoudre le problème des pannes d’électricité, le chef d’état peine toujours à gagner la confiance des Sud-africains malgré la diminution partielle des délestages.

À ces engagements non tenus, vient s’ajouter le scandale autour de mystérieuses sommes d’argent liquide trouvées dans une de ses propriétés.

"Ramaphosa est un homme bon, ça se voit à ce qu’il nous a dit à nous la communauté de Nomzamo au sujet de l'électricité, car maintenant nous avons l'électricité, même si cela a pris beaucoup de temps pour avoir l'électricité à cause d'Eskom (ndlr : service public d'électricité sud-africain) mais enfin nous l'avons." a déclaré

Le président sud-africain est accusé d'avoir tenté de cacher à la police et au fisc un cambriolage au cours duquel 580.000 dollars en liasses, cachés dans un canapé, ont été dérobés.

Le Parlement doit se prononcer mardi sur une possible procédure de destitution, à quelques jours du vote pour la présidence de l’ANC, parti au pouvoir à laquelle il est candidat.

"Il n'y a pas de changement, vous pouvez voir de ce côté-ci nous avons l'électricité, mais mais de ce côté-là nous n'en avons pas, alors ils jouent juste avec nous, ils sont juste venus et ont parlé comme toujours, vous savez, les gens de l'ANC, ils parlent et ensuite ils ne font rien." a ditSolomzi Dzanzbe, habitant de Nomzamo.

"Je pense que Ramaphosa doit sortir cette fois-ci. ....." s'est confié Bongani Makhanya, habitant de Nomzamo.

Le congrès national africain se réunit vendredi pour décider qui dirigera le pays si l'ANC, de plus en plus contesté, remportait les élections générales de 2024.

A Nomzamo Park, quartier du township d’où est originaire Ramaphosa, l'ANC a toujours remporté les suffrages haut la main avec des scores dépassant parfois les 80%.

Mais lors du dernier scrutin, les électeurs ont délaissé le parti, ne lui accordant que 46% contre 67% aux précédentes élections locales.