Afrique du Sud
Les pourparlers de paix dans la région du Tigré entre rebelles et gouvernement éthiopien, débutés mardi en Afrique du Sud sous l’égide de l’Union Africaine, se sont poursuivis mercredi.
Pour le deuxième jour des échanges, l'ancien président nigérian Olusegun Obasanjoet l'ex-président kényan, Uhuru Kenyatta, ont été aperçus au ministère sud-africain des affaires étrangères, théâtres de l’événement. L'équipe de médiation compte aussi l'ancienne vice-présidente sud-africaine Phumzile Mlambo-Ngcuka.
"Donc, nous sommes très inquiets. Nous attendons avec impatience les pourparlers de Pretoria - je pense que c'est à Pretoria - en Afrique du Sud. C'est la seule façon d'avancer. Si les parties ne s'engagent pas vraiment de manière significative dans une solution négociée, nous serons dans cette situation pour toujours.", avertit Filippo Grandi, Haut Commissaire des Nations unies pour les réfugiés.
Le Tigré en proie à la violence depuis 2 ans. Mardi, le président de la commission de l’union africaine, avait salué les efforts pour "faire taire les armes vers une Ethiopie unie, stable, pacifique et résiliente".
Après cinq mois de trêve, les combats ont repris en août. Les forces éthiopiennes et érythréennes ont récemment annoncé s'être emparées de plusieurs villes dont Shire, une des principales du Tigré.
L'ONU s'alarme de ce regain des violences, qui bloquent l'acheminement de l'aide dans cette région de six millions d'habitants. Son Haut-commissaire aux réfugiés, Filippo Grandi, a exhorté mardi les belligérants, "pour le bien de votre propre peuple", à ouvrir une "voie vers la paix".
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a appelé les parties à "s'engager sérieusement dans ces discussions pour atteindre une résolution durable au conflit". Washington avait précisé que son émissaire Mike Hammer y participait.
Conflit à huis clos
La rencontre à Pretoria est le premier dialogue rendu public entre les deux camps. Selon un responsable occidental, de précédents contacts secrets, organisés par les Etats-Unis ont eu lieu aux Seychelles et deux fois à Djibouti.
La semaine dernière, le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed a assuré que la guerre allait "se terminer et la paix l'emporter", sans évoquer ces négociations et alors que les forces progouvernementales ont récemment accentué leur offensive au Tigré.
Un porte-parole des rebelles a répété dimanche soir sur Twitter leurs demandes: "cessation immédiate des hostilités, accès humanitaire sans entraves et retrait des forces érythréennes".
Leur chef Debretsion Gebremichael a adopté lundi un ton plus martial, assurant que "les forces ennemies conjointes qui sont entrées au Tigré (seraient) enterrées".
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