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Massacre de 2009 en Guinée : l'ex-dictateur maintenu en prison

FILES) In this file photo taken on September 30, 2009 Guinea's military junta chief, Captain Moussa Dadis Camara, speaks in Conakry.   -  
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SEYLLOU/AFP or licensors

Guinée

Le tribunal guinéen chargé de juger Moussa Dadis Camara et une dizaine de co-accusés pour le massacre du 28 septembre 2009 a décidé lundi de le maintenir en prison le temps de son procès et de rejeter son placement en résidence surveillée.

Le tribunal a rejeté toutes les autres demandes formulées par les avocats de la défense dès l'ouverture de ce procès historique à la date anniversaire du 28 septembre. Il a décidé que les débats sur le fond de l'affaire et les interrogatoires des accusés pouvaient commencer.

Le parquet avait fait incarcérer les accusés encore libres la veille du procès, dont le capitaine Camara, qui vivait jusqu'alors en exil au Burkina Faso. Il était rentré en Guinée quelques jours plus tôt.

Les avocats de l'ancien autocrate ont contesté son placement en détention, et demandé soit sa remise en liberté, soit son placement en résidence surveillée, en invoquant les "égards" dus à un ancien chef d'Etat.

Les avocats d'un autre des principaux accusés, le lieutenant Aboubacar Sidiki Diakité, alias "Toumba", ancien chef de l'unité de protection de Moussa Dadis Camara, ont quant à eux demandé l'évacuation sanitaire de leur client. Il est écroué depuis 2016 et malade selon eux. Il est apparu très diminué à l'ouverture du procès.

Applicable qu'aux détenus étrangers

Le président de la cour, Ibrahima Sory Tounkara, a répondu lundi qu'en vertu du code de procédure pénale les accusés étaient tenus de se constituer prisonniers la veille de leur procès et que la mesure de résidence surveillée n'était applicable qu'aux détenus étrangers.

Quant à Aboubacar Sidiki Diakité, il "n'a fourni aucune pièce médicale pour appuyer se demande d'évacuation sanitaire", a-t-il dit.

Le capitaine Camara et une dizaine d'anciens officiels militaires et gouvernementaux répondent d'une litanie d'assassinats, viols et actes de torture et de pillage commis lors de la répression d'une manifestation de l'opposition le 28 septembre 2009 et les jours suivants.

Au moins 156 personnes ont été tuées et des centaines blessées et au moins 109 femmes ont été violées, selon le rapport d'une commission d'enquête internationale mandatée par l'ONU.

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