Kenya
Benta Agola habite à Nairobi. Cette mère de six enfants vit avec le VIH depuis plus de 20 ans. Toutes ces années, elle a dû faire face à de nombreux défis comme la stigmatisation face à sa maladie. Notamment, lorsqu’elle doit se procurer ses médicaments.
Sa qualité de vie va peut-être s’améliorer dans quelque temps. Le Kenya teste actuellement un traitement contre le VIH par injection qui doit être administré tous les deux mois. Une formule plus pratique comparée au traitement traditionnel avec des comprimés.
"Comme je n'aurai plus les médicaments dans mon sac, personne ne se rendra compte que je suis séropositive. Et cela incitera aussi les gens qui sont malades et qui se cachent, à aller prendre leur traitement. Ils ont peur d'aller se faire traiter à cause du rejet et de la discrimination " explique-t-elle.
Le Kenya compte un million et demi de personnes séropositives et on estime qu'un million d'entre elles reçoivent des médicaments antirétroviraux selon le ministère kényan de la Santé.
"Nous avons des adolescents qui ont arrêté de suivre la thérapie antirétrovirale lorsqu'ils sont en internat. Donc, pour ces adolescents, ou même les jeunes qui sont sur le campus, il sera très facile d'avoir juste l'injection. Et personne ne pourra savoir qu'ils vivent avec le virus" explique Wangui Kamau, spécialiste des maladies infectieuses au Kenyatta National Hospital.
Avec le traitement par injection, Wangui Kamau est persuadée qu’il y aura de meilleurs résultats et que plus de patients se feront traiter. Car en dehors de la peur d’aller se faire traiter, il y a d’autres causes qui ont limité l’accès des malades au traitements antirétroviraux classique. Selon un rapport américain, la stigmatisation reste un obstacle au dépistage dans les pays africains, même quand un traitement est disponible. En plus du Kenya, l'Ouganda et l'Afrique du Sud testent eux aussi des traitements antirétroviraux par injection. Un essai de 160 patients est déjà en cours au Kenya où le premier patient a reçu une injection en mars.
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