Maroc
Au Maroc, le manque d’eau provoque un véritable exode rural.
Dans le village de Douar Azbane Lagrinate, à 47 kilomètres au nord de Marrakech, de nombreux agriculteurs souffrent de l’absence de précipitations. Le changement climatique a eu un effet dévastateur et pousse ces agronomes à migrer des villages des zones rurales vers les villes.
Cet agriculteur qui cultive des herbes de luzerne confirme qu’il n’a plus plu depuis le début de l’année, or pour lui et ses collègues, l’agriculture est la seule source de revenus.
"Nous avons toujours travaillé uniquement dans l'agriculture et nous voudrons toujours continuer ce travail, nous voudrons toujours rester ici, mais si le manque de pluie continue, nous devrons partir. Il sera très difficile pour nous de prendre cette décision. Nous sommes vraiment tristes quand nous voyons nos terres souffrir de la sécheresse en plus du manque d'eau, mais alors il n'y a pas d'autre option que d'émigrer." a déclaréRachid Ait El Jadida, un agriculteur à Douar Azbane Lagrinate.
Ce qui était auparavant une grande et uniforme culture de plantes vertes sur les terres de Rachid, est maintenant une petite tache verte entourée de terre sèche et de pierres.
Malgré les nouveaux puits et les stations d’irrigation qui permettent d’irriguer les cultures, les sécheresses persistent. Même à 130 mètres de profondeur, l'eau n'est pas disponible en quantité suffisante.
_"Le changement climatique a provoqué un manque de pluie, qui a (à son tour) provoqué l'assèchement des terres et cela a eu un impact sur l'agriculture et le bétail en raison du manque de fourrage et ici il n'y a pas d'herbe, il n'y a que des pierres. Le manque de pluie a également eu un impact sur les puits." a expliqué _Abdessadeq Ai El Jadida, un éleveur de moutons à Douar Azbane Lagrinate.
L'eau et les plantes a aussi un impact sur les animaux. Le bétail a peu à boire et à brouter.
Si aucune statistique ne permet de confirmer l’exode rural de manière précise, la mairie de Nzalet Laadem voit de pus en plus d'habitants quitter le village à cause de la sécheresse.
"Le phénomène de l'exode rural est une conséquence directe de la sécheresse qui a touché la région, qui est devenu un phénomène structurel en raison des années successives de sécheresse, et ce, malgré les efforts considérables déployés par l'État pour stabiliser la population à travers la fourniture d'eau potable, d'électricité et de programmes agricoles de soutien, par exemple, l'assurance sur les cultures agricoles en période de sécheresse". a préciséAbdelilah Mehdi, chef des services, mairie de Nzalet Laadem.
Le rapport Groundswell de la Banque mondiale estime qu'en 2050, 5,4 % de la population marocaine totale - soit environ 1,9 million de personnes - migreront à l'intérieur du pays si aucune mesure n'est prise pour lutter contre le changement climatique.
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