Sud-Soudan
Au moins 32 personnes de l'ethnie Dinka, dont des femmes et des enfants, ont été tuées dans des attaques menées dimanche dans une région du Soudan du Sud minée par les violences intercommunautaires, selon un bilan communiqué mardi par l'ONU.
Ces attaques meurtrières visant deux villages situées dans la localité de Baidit, dans l'Etat oriental du Jonglei, ont été menées par des jeunes armés de l'ethnie Murle, qui ont ouvert le feu et incendié des maisons, faisant fuir les habitants.
Parmi les morts figurent trois enfants qui se sont noyés dans une rivière alors qu'ils tentaient de s'échapper, a détaillé la mission des Nations unies au Soudan du Sud (Unmiss).Au moins 26 personnes, dont des femmes et des enfants, ont également été blessées et plusieurs autres sont toujours portées disparues.
Guerre civile
La mission de maintien de la paix dans le pays a été déployée pour un an en 2011, lorsque le Soudan du Sud a obtenu son indépendance du Soudan, puis a vu son mandat prolongé à maintes reprises alors que le pays plongeait dans une sanglante guerre civile et dans les violences intercommunautaires.
Plus de 700 personnes ont été tuées, et d'autres violées et kidnappées, dans la région du Jonglei entre janvier et août 2020 lors de raids armés de milices ethniques. Une enquête de l'ONU a révélé que des responsables politiques et militaires ont joué un rôle dans ces violences, qui ont vu des milices raser des villages lors d'attaques coordonnées menées avec machettes, mitrailleuses et parfois lance-roquettes.
Instabilité
L'envoyé spécial de l'ONU au Soudan du Sud, Nicholas Haysom, a déclaré en décembre devant le Conseil de sécurité que le nombre de civils victimes de violences au niveau local avait diminué d'environ de moitié en 2021 par rapport à l'année précédente.
Mais le pays reste dans une situation de profonde instabilité et le gouvernement d'union d'après-guerre civile n'a pas réussi à endiguer la violence armée, ni à en punir les responsables, près de deux ans après sa prise de fonctions.
Accord de paix
Le président Salva Kiir et son ennemi historique, Riek Machar, ont formé un gouvernement de partage du pouvoir en février 2020, après des années de combats entre leurs partisans qui ont fait près de 400 000 morts.
De nombreuses dispositions prévues dans l'accord de paix de 2018 restent inappliquées. L'ONU a prévenu que ces progrès trop lents menaçaient la viabilité de cet accord.
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