Afrique du Sud
Jacob Zuma a fait ce jeudi sa première apparition publique depuis sa sortie de prison pour raison de santé début septembre. Et c’est dans un commissariat situé dans la ville de Pietermaritzburg, à l'est du pays, que l'ex-président sud-africain s'est rendu pour ouvrir une procédure pénale contre le magistrat Billy Downer qu’il accuse de partialité et de divulgation de son dossier médical.
Billy Downer "est un procureur hautement respecté qui a fait preuve d'intégrité tout au long de sa carrière", a déclaré dans un communiqué le ministère public, ajoutant avoir "noté avec inquiétude" les accusations à son encontre.
Pour ses détracteurs, Jacob Zuma tente de mettre en avant ses ennuis de santé pour snober la justice de son pays. L’ancien président est poursuivi pour corruption dans le cadre de l’affaire d'achats d'armes, en 1999, auprès de cinq entreprises européennes. Mais ses partisans clament son innocence.
"Il y a tout un dossier d'archives épais de preuves qu'il a apportées pour montrer que ce dont il parle n'est pas quelque chose qu'il a inventé. Il a des preuves et il a soumis toutes les preuves à la police. La police va évidemment enquêter.", a déclaré Mzwanele Manyi, le porte-parole de l’ancien président sud-africain.
Une riposte qui galvanise donc ses supporters venus saluer leur leader.
"Nous serons toujours avec lui parce qu'il a été avec nous. Nous ne le quitterons donc pas pendant cette période. Nous resterons avec lui, tout le temps. Parce que nous sommes le peuple de Zuma et nous mourrons avec lui. Nous irons là où il va.", explique Landile Vika, volontaire du Congrès national africain au pouvoir en Afrique du Sud.
Prochaine étape de cette ‘’marche commune’’, la reprise du procès pour corruption de l’ex-président fixée au 26 octobre. Reste à savoir si l’accusé jouera la carte de la santé pour ‘’ bouder’’ l’audience.
Son porte-parole, a déjà préparé l’opinion : la présence de l'ancien chef de l'Etat à l'audience dépendrait de sa santé, a-t-il souligné jeudi.
Jacob Zuma a été hospitalisé pendant son incarcération, et subi une intervention chirurgicale pour des raisons non dévoilées.
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