Ouganda
Cette clôture électrique, alimentée par l'énergie solaire, sépare les animaux sauvages des plantations dans le district de Rubirizi, dans l'ouest de l'Ouganda, où se trouve le parc national Queen Elizabeth.
Elle sert de zone tampon, empêchant les animaux de détruire les cultures et aussi permettant de réduire le braconnage des animaux sauvages par des habitants en colère.
Zikulabe Isaac est un agriculteur local possédant une plantation d'oignons, de coton et de café de 3 hectares, il partage la clôture de son champ avec le parc. Avant que la clôture ne soit érigée en 2018, il avait l'habitude de dormir à l'extérieur de sa maison pour protéger ses cultures contre le gibier, incertain de ses récoltes, mais maintenant, il peut compter sur les bénéfices prévus de ses produits.
C'est comme si nous n'étions pas en bordure d'un parc. Le gouvernement nous a aidés avec cette clôture électrique. Quand ces animaux sauvages tentent d'entrer dans nos jardins, ils s'enfuient en courant, explique-t-il.
Le cordon électrique s'étend sur un plus de 43 kilomètres et est en cours d'extension. Avec une population croissante, les animaux voient leur espace naturel se réduire.
Nous nous dirigeons maintenant vers la frontière de la RDC. Une fois la frontière scellée, cela permettra de résoudre le problème du pillage des cultures dans ces régions. Nous voyons donc cela comme une grande opportunité pour une vie paisible entre la population et le parc, souligne Potius Ezuman, surveillant général du Par Queen Elisabeth.
Depuis la mise en place de cette initiative, il y a trois ans, les contacts entre l'homme et la faune sauvage ont été limités, en particulier avec les éléphants.
L'idée de séparer ces habitats a été lancée par Space for Giants, qui s'est associé l'autorité ougandaise pour la protection de la faune pour construire la clôture.
Le conflit homme-éléphant en Ouganda constitue plus de 80 % de tous les conflits entre l'homme et la faune sauvage et, de ce fait, il y a eu une menace pour la conservation des éléphants et également une menace pour les moyens de subsistance de la communauté, ajoute Justus Tusubira, agent de SPACE FOR GIANTS.
Cette clôture électrique peut être la réponse à la destruction des cultures et au braconnage, mais avec leur intelligence les animaux apprennent déjà à s'attrouper autour du périmètre, cela signifie que le gouvernement doit constamment penser à de nouvelles façons de protéger les fermes, la faune et les êtres humains.
02:19
Ghana : 10 000 occupants illégaux délogés de la forêt de Subri
00:51
Les BRICS veulent renforcer la souveraineté alimentaire mondiale
Aller à la video
Oligui Nguema : révolution ou continuité pour le Gabon ? [Business Africa]
Aller à la video
Zimbabwe : des fermiers spoliés rejettent l'accord de compensation
01:20
Kenya : 4 suspects arrêtés pour trafic d'insectes
01:02
Le Zimbabwe débute l'indemnisation des fermiers blancs spoliés par Mugabe