Kenya
Au Kenya, l'entreprise Opibus se lance dans le transport public non-polluant, en installant des moteurs électriques dans les bus. L'entreprise finalise la modification du premier véhicule entièrement électrique de 52 passagers, qui devrait entrer en circulation d'ici le mois de décembre et être capable de parcourir 250 kilomètres par charge.
"Pour un conducteur de transport public (matatu), le prix du carburant est très élevé et vous ne pouvez pas faire de bénéfices suffisants parce que vous dépensez beaucoup d'argent en carburant", explique George Moses, conducteur dans les transports publics. "En comparant avec le futur bus électrique, on gagnera plus d'argent, et même le propriétaire du bus aura beaucoup d'argent".
Mais passer à l'électrique à un coût et n'est pas accessible à tous. Il faut compter 45 000 dollars pour posséder un moteur Opibus, contre 30 000 dollars pour un bus essence ou diesel d'occasion importé de l'étranger. Plusieurs pièces fabriquées en Europe doivent également être installées, augmentant considérablement la somme. Mais cela n'entache pas la popularité des véhicules électriques.
"Non seulement ces produits offrent la possibilité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, mais ils nous permettent aussi de devenir indépendants du carburant", détaille Filip Lovstrom, fondateur d'Opibus. "Nous n'avons pas à regarder le coût du carburant chaque matin en nous réveillant, mais nous pouvons en fait conduire des véhicules qui réduisent nos coûts d'exploitation".
Alors que le changement climatique pèse sur la planète, les émissions de carbone des véhicules restent l'un des plus gros enjeux.
"Le système de transport au Kenya, par exemple celui de Nairobi, est accusé d'être responsable de la plus grande partie de la pollution", continue Pamela Okutoyi, fondatrice de la fondation Eco-Mindset. "Je trouve que c'est une bonne chose qu'Opibus ait mise en place un bus électrique. Et j'espère que ça va accélérer la transition".
La plus grande société de construction de véhicules électrique d'Afrique Opibus a annoncé produire en série plus de 20 000 bus pour couvrir le marché continental d'ici 2023.
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