Kenya
Déjà rentré dans l'histoire de la course à pied, le tenant du titre kényan Eliud Kipchoge fait figure de favori du marathon des Jeux olympiques (JO), ce dimanche à Sapporo, et ne compte pas en rester là.
"Les JO ne sont comparables à rien d'autre. C'est seulement tous les quatre ans, c'est regardé par des millions de personnes dans le monde, c'est très important", prévient Eliud Kipchoge avant le plus grand rendez-vous sportif du monde. Le Kényan connaît la course légendaire, il l'avait dominée il y a cinq ans à Rio.
Depuis, il a battu le record du monde des 42,195 km (2h01:39 à Berlin en 2018), il est passé sous les 2h d'un marathon officieux en 2019, et il a remporté quatre des cinq grands marathons qu'il a disputé. A 36 ans, le plus grand coureur de tous les temps sera privé de son rival éthiopien Kenenisa Bekele, non sélectionné, pour un duel fantasmé par tous les amateurs de course à pied.
Réussir le doublé
Mais Eliud Kipchoge peut quand même écrire l'histoire en devenant le 3e homme à réussir le doublé après l'Ethiopien Abebe Bikila (1960 et 1964) et l'Allemand de l'Est Waldemar Cierpinski (1976 et 1980). Surtout, Eliud Kipchoge participe à ses 4e JO, dont il est toujours revenu avec une médaille : bronze sur 5 000 m en 2004, argent sur 5 000 m en 2008, et donc or sur marathon en 2016.
"En 2004 j'étais encore jeune, j'avais beaucoup de vitesse, j'avais cette fraîcheur physique, j'étais nouveau à ce monde", se remémore-t-il. Mais l'homme réputé pour sa vie de moine-coureur à Kaptagat commence à faire son âge (36 ans, 37 en novembre). Au marathon de Londres en 2020 il avait connu sa première défaite en sept ans, 8e, loin derrière le vainqueur éthiopien Shura Kitata présent à Sapporo.
Eliud Kipchoge n'envisage pourtant pas ses adieux au Japon. "Je ne sais pas quand sera ma dernière course, mais je serai encore là quelques temps. Mon esprit est rivé sur les JO. Ma fin de carrière viendra, elle approche, devant moi, mais j'ai encore envie d'inspirer des gens à travers le monde, je suis toujours très performant. Par exemple j'aimerais avoir couru les six plus grands marathons avant de m'arrêter", assure-t-il.
Taux d'humidité
Après Chicago, Londres et Berlin, qu'il a tous remportés, il lui resterait donc New-York, Boston et Tokyo. Dans la préparation de son marathon olympique, Eliud Kipchoge s'est rassuré en avril avec une victoire dans un chrono probant à Enschede (Pays-Bas) en 2 h 4 min 30 sec.
A Sapporo, il devra composer avec les Ethiopiens mais aussi avec les conditions : environ 27 degrés mais surtout un taux d'humidité à plus de 80%, qui empêche la transpiration de s'évaporer et donc le corps de réguler sa température. Avec cette donnée, et comme de tradition dans les grands championnats, les allures devraient être assez éloignées des records, ce qui n'a jamais empêché Eliud Kipchoge de triompher.
Sur la table de chevet du "philosophe", un de ses surnoms : "Atomic Habits, Un Rien Peut Tout Changer", de James Clear, un livre qui livre la recette pour changer ses habitudes (plutôt les mauvaises). Familier des victoires, on conseille au Kényan de changer les siennes plutôt après les Jeux...
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