Afrique du Sud
Le procès de l'ancien président sud-africain Jacob Zuma, dans une affaire de pots-de-vins vieille de plus de 20 ans, reprendra le 10 août, a annoncé le tribunal de Pietermaritzburg (Est) mardi lors d'une courte audience en ligne.
"Le procès est reporté au 10 jusqu'au 13 août", a déclaré le juge Piet Koen.
Le procès avait repris lundi mais les avocats de M. Zuma avaient plaidé que la virtualité des audiences privait leur client de ses droits constitutionnels, notamment celui de pouvoir consulter son équipe de défense, et demandé un report pour que l'audience puisse se dérouler en "présentiel".
"Toutes les parties sont invitées à déposer une liste d'arguments" sur cette question d'ici la reprise, a ajouté le juge.
La fondation Zuma a salué ce report, affirmant que "la Consitution a gagné enfin!". "Il ne peut y avoir AUCUNE audience pénale virtuelle en l'absence de l'accusé qui de ce fait ne peut consulter ses avocats", ajoute ce tweet.
De nombreux procès en Afrique du Sud sont menés de façon virtuelle ces dernières semaines en raison des restrictions imposées par une troisième vague meurtrière de coronavirus.
Mais l'accusation avait clairement indiqué que s'agissant du procès Zuma, c'était surtout pour éviter davantage de "perturbations" après une semaine d'émeutes déclenchées dans le pays par une autre affaire judiciaire concernant l'ancien président et qui ont fait 215 morts.
Les partisans de M. Zuma sont accusés d'avoir fomenté le chaos de ces derniers jours, que le président Cyril Ramaphosa a qualifié de tentative "planifiée" de déstabiliser le pays.
Après de multiples reports et rebondissements, s'étalant désormais sur des décennies, M. Zuma, surnommé le "président Teflon" pour son habileté à échapper à la justice, doit répondre de seize chefs d'accusation de fraude, corruption et racket liés à l'achat, en 1999, de matériel militaire auprès de cinq sociétés d'armement européennes, alors qu'il était vice-président.
Il est accusé d'avoir empoché plus de quatre millions de rands (soit 235.000 euros au taux actuel), notamment du groupe français Thales qui était une des entreprises attributaires du juteux contrat d'une valeur globale d'environ 2,8 milliards d'euros.
Le géant français de la défense est également poursuivi pour corruption et blanchiment. M. Zuma, comme Thales, ont toujours nié ces accusations.
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