Interview
Le coût de la Covid-19 se compte non seulement en millions de morts mais aussi en pertes financières suite aux perturbations et restrictions imposées pour limiter la propagation du virus. Admassu Tadesse, président et directeur général de la Banque de commerce et de développement d'Afrique orientale et australe (TDB), évoque les solutions de relance.
La pandémie de Covid-19 a-t-elle affecté le rôle de la TDB dans le financement de projets ambitieux sur le continent ?
La croissance a été atténuée par les blocages et les fermetures de frontières. Nous n'avons pas encore retrouvé notre niveau de demande de financement, même si nous avons quand même un bon volume de projets. Nous sommes implantés dans de nombreux pays, même dans ceux où nous n'étions pas forcément présents avant la pandémie. Nous avons fait également un gros effort sur le numérique.
Que faut-il faire, selon vous, pour relancer les économies africaines et assurer leur viabilité à long terme ?
Il faut reconnaître que les plans de relance un peu partout dans le monde ont contribué à maintenir l'ordre économique général et favoriser un rebond. Notre continent est tout de même loin de bénéficier des mêmes mesures de relance que les pays du G7. Dans l'espace africain, les dirigeants ont été clairement limités en matière d'emprunts et n'ont pas pu adopter des mesures aussi fortes que les grandes puissances économiques. Du coup, malgré un soutien évident, il n'a pas été suffisant.
Quel est votre point de vue sur l'investissement à impact ? Pensez-vous qu'il a pris de l'importance dans le financement de projets et l'allocation de fonds ? Comment l'investissement d'impact a-t-il influencé les transactions de la TDB ?
Nous avons un bon nombre de fonds de pension et de compagnies d'assurance qui continuent d'investir dans notre capital. Cela permet d'avoir un effet de levier avec la dette et de fournir le financement du développement et du commerce. L'investissement d'impact a vraiment reçu un grand coup de pouce, en raison de la Covid-19 et du "Green Agenda". Sur le plan politique, les changements survenus aux États-Unis et la manière dont l'Union européenne s'est comportée ont fait avancer les choses. Je n'oublie pas la Chine et l'Inde qui poussent en tant que pays et économies majeurs dans le monde.
La TDB a été l'un des principaux sponsors et soutiens de la conférence sur les fonds de pensions et investissements alternatifs. Pourquoi considérez-vous l'Afrique comme une plateforme pertinente pour partager des idées et discuter des futurs défis ?
La conférence rassemble aujourd'hui toutes les parties prenantes et propose des conversations intelligentes et de vrais échanges. Elle permet de renforcer la confiance et de partager de nombreuses informations. Nous sommes des acteurs de cette conférence depuis plusieurs années car nous avons toujours pensé qu'il s'agissait d'une plateforme très utile.
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