Etats-Unis
Aux Etats-Unis, à deux semaines et demi de l'élection présidentielle, les Américains ont assisté à un curieux duel télévisé sans interactions qui a souligné un peu plus le contraste frappant entre le républicain Donald Trump et le démocrate Joe Biden. La pandémie de Covid-19 qui a remodelé la nation américaine était au centre des préoccupations des questions des deux panels d'électeurs à Miami et à Philadelphie.
Donald Trump, tendu, agacé par les questions qui lui étaient posées en particulier sur les raisons pour lesquelles il portait si peu le masque, a tenté de se justifier :
"En ce qui concerne le masque, je suis bon avec les masques. Je suis d'accord avec les masques. Je dis aux gens de porter des masques. (...) Et je suis président. Je dois voir les gens. Je ne peux pas être dans un sous-sol. Je ne peux pas être enfermer dans une pièce. Je dois être dehors."
Au même moment, dans une ambiance beaucoup plus calme et posée, Joe Biden dénonçait la gestion catastrophique de l'épidémie par l'administration Trump et la réticence du président à porter le masque :
"Nous représentons 4 % de la population mondiale, nous avons 20 % des décès dans le monde ! Nous sommes dans une situation où nous avons plus 210 mille morts. Et que fait-il ? Rien ! Il ne porte toujours pas de masque et ainsi de suite."
Alors qu'hier, Donald Trump n'a pas voulu dire s'il avait été testé négatif le jour de son premier débat le 29 septembre, Joe Biden a déclaré qu'il aimerait que Donald Trump se fasse tester avant le prochain et dernier duel, "par décence". Le troisième débat est toujours prévu le 22 octobre à Nashville, dans le Tennessee.
Lors de ce duel à distance, les deux hommes ont aussi montré leur position aux antipodes concernant la justice à l'égard des Afro-Américains. Et comme pour les suprémacistes blancs, Donald Trump a botté en touche sur les conspirationnistes de "QAnon", il a été écharpé par la modératrice d'NBC, Susannah Guthrie :
Le président a également cherché à minimiser les révélations d'une récente enquête du New York Times selon laquelle il était endetté et n'avait payé que peu d'impôts fédéraux. Il a laissé entendre qu'une partie de cette dette était due à une banque étrangère. Mais il a insisté sur le fait qu'il ne devait pas d'argent à la Russie ni à aucun "ministre" et a sous-entendu que 400 millions de dollars de dettes représentaient un "très, très petit pourcentage" par rapport à l'ensemble de ses actifs
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