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Libye : l'ONU appelle à la reprise des pourparlers militaires

Libye : l'ONU appelle à la reprise des pourparlers militaires

Libye

La mission d’appui des Nations unies en Libye (Manul) a appelé les belligérants libyens à reprendre les discussions militaires, entamé en janvier à Genève, en vue de parvenir à un cessez-le-feu durable.

Plus d’un an après le début de l’offensive du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l’Est de la Libye, contre la capitale Tripoli, siège du Gouvernement d’union nationale (GNA), les combats font toujours rage au sud de la capitale.

Ce conflit a fait des centaines de morts dans le pays où, encore vendredi, deux civils ont été tués et deux autres blessés dans la chute de roquettes sur le quartier de Zenata au sud de Tripoli, selon Amin al-Hachmi, porte-parole du ministère de la Santé du GNA.

Les forces pro-GNA ont attribué l’attaque aux hommes de Khalifa Haftar.

L’appel lancé par l’ONU dans un communiqué publié jeudi soir intervient au lendemain de l’annonce par le maréchal d’une trêve unilatérale qui a été rejetée par le GNA.

Le GNA, reconnu par l’ONU, souhaite en effet que toute trêve soit accompagnée par des “garanties et des mécanismes internationaux” pour surveiller son application.

Et il réclame à cette fin la reprise des travaux de la Commission militaire qui était chargée de définir les conditions d’un cessez-le-feu et de surveiller son application, sous la supervision de la Manul.

Les travaux de cette commission -constituée de cinq hauts responsables militaires pour chaque camp – avaient été suspendus après une deuxième réunion en février à Genève.

Dans son communiqué, la mission onusienne a exhorté les deux camps à “reprendre les pourparlers de la Commission militaire (…) afin d’aboutir à un cessez-le-feu durable” et “s’abstenir de tout acte ou propos provocateur”.

Cessez-le-feu

Le conflit en Libye, dont les combats se déroulent aux portes de Tripoli, a été exacerbé par des ingérences armées étrangères, avec d’un côté les Emirats arabes unis et la Russie soutenant le maréchal Haftar, et de l’autre la Turquie appuyant le GNA.

La Manul a ainsi appelé les Etats “qui alimentent directement le conflit en (…) fournissant des armes et des mercenaires (…) à user de leur influence pour respecter et faire respecter l’embargo sur les armes” décrété par l’ONU.

Fin janvier à Berlin, les pays impliqués dans le conflit se sont engagés à respecter un embargo sur les armes et à soutenir un cessez-le-feu, mais les deux camps ont continué à être approvisionnés en armes et en mercenaires par leurs alliés, selon l’ONU.

Les combats se poursuivent à Tripoli et dans d’autres régions de l’ouest du pays depuis le début le 4 avril 2019 de l’offensive du maréchal Haftar contre la capitale.

Les forces pro-GNA ont annoncé vendredi avoir mené plusieurs raids aériens visant les lignes d’approvisionnement des troupes rivales au sud de Tripoli, selon leur porte-parole Mohamad Gnounou.

Jeudi, la Manul avait fait état de 64 morts et 67 blessés parmi les civils durant les trois premiers mois de l’année, déplorant une hausse par rapport à la même période en 2019.

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