The Morning Call
Les pays ayant une vision nationale clairement définie ont réalisé une croissance du PIB réel ces dernières années par rapport à ceux qui n’en ont pas. En d’autres termes, il existe une corrélation entre un plan national de développement à long terme et la croissance économique d’un pays. C’est ce qui ressort du rapport sur la gouvernance en Afrique 2019 publié mardi 10 décembre à Nairobi la capitale Kényane.
L’objectif du Rapport sur la gouvernance en Afrique est de mesurer la croissance du continent sous cinq aspects : la performance économique, le développement humain, la paix et la sécurité.
Parmi ceux-ci, le développement socio-économique est considéré comme le plus faible.
L‘évaluation est mesurée par rapport à la Vision de l’Union africaine pour le continent, également connue sous le nom d’Agenda 2063. Elle prévoit une croissance économique durable et inclusive, portée par les Africains, en particulier les jeunes et les femmes.
Le rapport note que 48 des 56 pays africains ont des visions nationales à long terme clairement définies, tandis que les 8 autres sont en conflit ou se remettent d’un conflit.
Voici une ventilation de la performance selon les régions ; les barres jaunes sur le graphique à l‘écran indiquent les niveaux de croissance économique.
Ainsi, en utilisant la méthode du décompte par tête, le rapport indique que l’Afrique du Nord a enregistré les taux de pauvreté les plus faibles avec une croissance du PIB faible à moyenne.
De même, l’Afrique de l’Ouest et de l’Est ont enregistré une croissance du PIB faible à moyenne avec des chiffres de réduction de la pauvreté correspondants.
Au contraire, le Sud, qui a des stratégies de développement à long terme, a une incidence de pauvreté très élevée et un PIB réel élevé et, enfin, l’Afrique centrale a une prévalence de pauvreté élevée par rapport à sa croissance faible à moyenne du PIB. En bref, la croissance du PIB réel au sud et au centre de l’Afrique n’est pas aussi inclusive que dans le Nord et l’Est.
Il sied toutefois de noter que cette méthode de dénombrement par tête est contentieuse, car les mesures macroéconomiques tendent à fausser les chiffres généraux en raison des inégalités économiques. C’est parce que la minorité riche a beaucoup plus que la majorité pauvre. Un point souligné dans cet article rédigé en août par un professeur de l’Université américaine du Caire, en Égypte.
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