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Africanews fête ses cinq ans [Morning Call]

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Africanews a 5 ans. Le 20 avril 2016, la chaîne panafricaine avec l’ambition de donner une voix à l’Afrique arrivait sur vos écrans. Aujourd’hui Africanews est regardée aux quatre coins du continent à travers ses plateformes en français et en anglais. Pour ce numéro spécial du Morning Call, nous recevons Michael Peters, président d’Euronews et d’Africanews, qui a lancé ce projet en 2013.

Africanews, cette chaîne que vous avez lancée en 2016, a 5 ans. Quel sentiment avez-vous du parcours accompli autour de cette idée d’avoir lancé une chaîne d’information continue panafricaine ?

Michael Peters : Je dirais que le sentiment est partagé en deux grands éléments. Il y a d'une part de la fierté, bien évidemment, et, d'autre part, de la gratitude. Ils étaient peu nombreux ceux qu’il y a cinq ans croyaient dans ce projet, dans le fait qu’un média tel que Africanews puisse exister un jour, puisse réellement être pan-continental. Peu de gens croyaient au fait que cette chaîne serait libre indépendante, qu'elle aurait sa voix, sa tonalité. Peu de gens croyaient que la voix africaine dans le monde trouverait sa place dans l'agenda international de l'information. Peu de gens croyaient que je serai là avec vous pour célébrer les cinq ans de cette chaîne qui a trouvé sa place avec des taux de reconnaissance de la marque ente 75% et 85% dans certains pays d'Afrique.

Ensuite beaucoup de gratitude pour vous tous. Tout cela ne fut possible que grâce à cette rédaction incroyable menée par François Chignac, qui a toujours donné, avec sa vision. De la gratitude pour cette voix africaine qui s'exprime avec la rédaction en chef, les journalistes les éditeurs, les monteurs, tous les techniciens qui sont derrière. Une immense gratitude à toutes les équipes qui font qu’Africanews est aujourd'hui.

Les piliers de la chaîne : indépendance éditoriale, compétence et sérieux dans la délivrance de l’information, écho donné à la diversité des voix africaines, ont-ils été respecté ?

Je pense que oui. Beaucoup de choses qu’il reste à améliorer. Sur Africanews, on est très loin d'être parfait, comme sur Euronews d’ailleurs. On apprend tous les jours et on est jugé tous les jours. C'est un peu le principe de notre profession et de notre métier. On produit une offre qui, chaque jour, analysée, écoutée, commentée par la planète entière. Nous sommes confrontés à ce feedback permanent.

Globalement, sur ces éléments essentiels qui sont les fondamentaux de la vision d’Africanews, je crois que personne n'a rien à dire. J'ai lu tellement de choses lors de l’annonce du lancement de cette chaîne. Tellement de doutes et de papiers dans différents médias. Bizarrement, depuis que vous avez réussi à lancer Africanews avec votre façon de faire il n'y a plus de papiers.

Comment voyez-vous les cinq années à venir pour les médias d’information comme Africanews ou Euronews ?

Je pense que nous sommes sur une aventure qui n'est qu'à son début. Il y a beaucoup de matins prometteurs mais va falloir qu'on se renforce, peut-être localement. Avoir cette vision globale que nous essayons d'avoir sur Euronews. Maintenant que nous avons une vision globale, il faut que nous allions plus dans le local. Aller dans les pays, être encore beaucoup plus présent. Nous avons beaucoup de représentants, de correspondants dans tous les pays, mais il faut peut-être ouvrir des bureaux. Nous sommes en discussion avec certains pays. Nous espérons que cette vision globale des choses pourra nous aider à aller de l'avant. Je crois que vraiment c'est qui comptera. Dans cinq ans, aurons-nous aidé à construire cette identité panafricaine qui est notre ambition depuis le début ? C'est ce qui est le plus important pour nous. Je suis certain que dans cinq ans nous nous reverrons pour faire un bilan.

Entretien avec Carlos Lopes

Pour ses cinq ans, Africanews explore le passé et l’avenir du continent. Nous recevons l’économiste bissau-guinéen, Carlos Lopes, nous fait l’honneur de sa présence en ce jour spécial. Quel bilan faites-vous des progrès réalisés par l’Afrique ces cinq dernières années ?

Carlos Lopes : Il est bien de constater que nous avons un discours sur l'Afrique qui a changé. Un discours qui est beaucoup plus positif centré sur les opportunités, mais pas encore un discours de transformation. Nous avons très peu de pays qui font le nécessaire pour la transformation structurelle de nos économies. Nous continuons toujours à parler de croissance, de certains indicateurs qui sont bons, mais qui font défaut par rapport à la transformation de la vie des gens. Je dis ça tout en constatant nous avons une connaissance statistique assez faible du continent. Nous nous basons très souvent dans des projections qui ne sont pas favorables à l'Afrique pour tout un tas de raisons. Cela étant, nous sommes vraiment en train de construire une Afrique plus intégrée. Il n'y a pas de doute que la zone de libre-échange continentale est un projet majeur qui transforme la réalité du continent. Nous faisons des progrès dans la libre circulation des Africains sur le continent. Nous sommes acceptés sur la scène internationale comme des players avec une voix de plus en plus importante, notamment en matière économique. Nous avons vu cela avec la pandémie, où les Africains ont été parmi ceux qui ont eu la meilleure réponse et ont pu vraiment démontrer une certaine unité dans certains domaines. Nous sommes en train de voir une Afrique qui s'affirme, une Afrique un peu différente des stigmates du passé.

L’Afrique a-t-elle joué sa partition dans la course au vaccin ?

Les Africains ont pu jouer leur partition en étant parmi les premiers qui ont justement répondu aux défis du commerce mondial, en allant un peu à contre-courant. Nous avons été aussi parmi ceux qui ont apporté la réponse la plus exigeante par rapport aux accords de Paris sur le climat. Je pense que les Africains étaient déjà en train de se positionner avant la pandémie comme des acteurs qui ont leur mot à dire et qui ont vraiment quelque chose de nouveau à apporter dans la discussion sur les problèmes systémiques. Bien sûr, ils sont les premiers à souffrir de problèmes systémiques, donc quand la pandémie a vraiment sorti ses dents, l'Afrique a beaucoup souffert. Mais elle n'a pas souffert là où on l’attendait. Ce n'est pas sur le plan sanitaire que nous avons eu le plus de problème. Par contre sur le plan économique nous avons beaucoup souffert. Ces problèmes systémiques n'ont pas été résolus et quand on essaie de sortir du carcan de mesures qui sont connues, les Africains n'ont pas les mêmes moyens, ni la même latitude qui est donné à d'autres pays

Quel est votre rêve pour l’Afrique dans cinq ans ?

L'Afrique est l'avenir du monde. Nous sommes en train de vivre notre transition démographique : le moment où le taux mondial de natalité va descendre. Un moment très particulier d'abord parce que l'ensemble du monde est en train de vieillir plus rapidement, ce qui fait qu’il y a un réservoir de jeunesse sur le continent africain qui sera absolument fondamental pour l'avenir du monde. En 2030, 1 enfant sur 2 sera Africain. Nous serons dans une situation où à force d'être la plus grande jeunesse, nous serons aussi la plus grande partie du monde à consommer les nouvelles technologies des nouveaux produits parce que ce ne sont les vieillards consommeront ses produits. Nous devons regarder l'Afrique comme une opportunité pour la sortie du monde des difficultés que nous rencontrons actuellement.

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