France
Plusieurs chefs d’Etat africains participent actuellement au sommet du G7 qui se tient à Biarritz, en France. En tant que porte-parole du G5 Sahel – la task force pour l‘éradication de l’extrémisme du Sahel – le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré a appelé la communauté internationale à une action concertée pour stabiliser la Libye.
Avant sa prise de parole devant les dirigeants du G7, dimanche, le président Kaboré avait insisté sur le parallèle entre la crise sécuritaire en Libye, l’instabilité dans le Sahel et dans le monde en général. « Je reste convaincu qu’une partie de l’enjeu sécuritaire du monde se joue actuellement au Sahel. La question du terrorisme au Sahel est difficilement dissociable de la crise libyenne », a-t-il écrit sur son compte Twitter, appelant le G7 à « afficher une position claire pour ramener la paix et la stabilité en Libye.
Au regard de l’urgence sécuritaire et l’ampleur de la menace, j’appelle à la mise en place d’un véritable partenariat international pour combattre le terrorisme au Sahel.
— Roch KABORE (rochkaborepf) August 25, 2019
Il est également important que le conseil de sécurité doteUN_MINUSMA
d'un mandat plus robuste. pic.twitter.com/5npVQfYGIF
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Depuis l’assassinat du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi dans la foulée de la révolution libyenne en 2011, la Libye est frappée par un conflit violent qui a des ramifications dans toute la région. Les armes dérobées pendant le conflit servent désormais à des milices djihadistes qui s’en servent pour déstabiliser la région du Sahel.
Pour les chefs d’Etat africains membres du G5 Sahel et dont le président Kaboré est actuellement le porte-voix, il urge d’investir davantage dans le développement de la région, mais aussi dans une solution militaire efficace. En ce sens, le G5 demande un financement adéquat de ses structures, mais aussi, un renforcement de la mission de la Minusma – la force militaire onusienne au Mali.
Le plaidoyer des dirigeants du Sahel intervient quelques jours à peine après une attaque d’envergure qui a coûté la vie à 24 soldats des forces armées burkinabè. C’est le plus lourd tribut jamais payé par cette institution au Burkina Faso, depuis l’insurrection djihadiste.
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