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Gabon : vers l'abandon de l'expertise sur la santé d'Ali Bongo ?

Gabon

C’est le 26 août prochain que la cour d’appel du Gabon examinera la requête relative à l’expertise sur la santé du président Ali Bongo afin d‘évaluer ses aptitudes à diriger le pays. Mais la juge en charge de l’affaire vient d‘être démise de ses fonctions.

Akebe, Nombakele, Plaine-Orety, …. Dans tous les quartiers ou presque de Libreville voire sur toute l‘étendue du territoire, l’affaire fuse de toutes les lèvres depuis hier. C’est en effet ce mardi 20 août que le ministère gabonais de l’Intérieur, de la Justice, garde des Sceaux a déposé au domicile de la magistrate Paulette Ayo Akolly, une note portant « interdiction temporaire exercer les fonctions de premier président de la cour d’appel de Libreville ».

Jusqu’ici pas encore de détails sur les motivations de cette « décision administrative » déposée « certainement » à l’insu de l’intéressée par le cabinet de justice de Me Mhintcho Soufiano, huissier de justice, selon des médias locaux .

Paulette Ayo Akolly, c’est cette magistrate qui, en tant que présidente de la cour d’appel de Libreville, a récemment déclaré recevable la requête en appel du collectif « Appel à agir » (opposition et société civile) demandant à la justice d’ordonner une expertise médicale à l’endroit du président Ali Bongo afin de déterminer si ce dernier a encore des aptitudes « physiques et cognitives » à diriger le pays.

>>> LIRE AUSSI : Santé du président gabonais : la demande d’expertise sera examinée en appel En effet, malgré l’apparition publique lors de la fête d’indépendance et bien qu’ayant retrouvé « son aisance oratoire », l’opposition et une partie de la société civile semblent douter de ce qu’Ali Bongo se soit remis de l’accident vasculaire cérébral (AVC) qui l’avait frappé en octobre dernier en Arabie Saoudite.

>>> LIRE AUSSI : Gabon : Ali Bongo Ondimba retrouve son aisance oratoire, selon la présidencel Le fond et la forme remis en cause

En déboutant un tribunal qui avait déclaré irrecevable la plainte de la plateforme « Appel à agir », la cour d’appel de Libreville avait fait planer un brin d’espoir dans le camp des détracteurs d’Ali Bongo. « C’est le début de quelque chose », se félicitait récemment Anges Kevin Nzigou, un des membres du collectif.

Mais suite à la suspension « temporaire » ou momentanée, l’audience du 26 août aura-t-elle réellement lieu le 26 août comme prévu ? C’est en tout cas la grande interrogation, voire la grande crainte des observateurs.

Eux qui émettent également plusieurs réserves sur la décision du ministère de l’Intérieur, de la Justice, garde des Sceaux. D’abord sur la forme. « Une décision administrative, peut-elle interdire l’exercice des fonctions judiciaires», interroge un juriste cité par le site local gabonreview.

Ensuite sur le fond. « Quelle faute a-t-elle commise ? Est-elle passée en conseil en discipline ? Pourquoi l’administration, donc le ministère de la Justice, passe-t-elle par un huissier ? », rapporte encore l’organe en ligne. Ce qui, du coup, conduit d’autres observateurs à penser à « l’entrave à l’exercice de la justice par interférence du politique ».

En attendant une éventuelle sortie du ministère de la justice, dirigé par Edgard Anicet Mboumbou Miyakou en réponse aux critiques et interrogations, la révocation « temporaire » de la fille du premier président gabonais Léon Mba de la cour d’appel de Libreville continue de faire couler beaucoup d’encre et de salive au Gabon. Et même à l’extérieur

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