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Journées européennes du développement : changer le regard des migrations africaines

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Avec Linnete Bahati, envoyée spéciale à Bruxelles

Lorsqu’on parle des migrations africaines, beaucoup ont tendance à penser à des milliers de jeunes chômeurs qui souhaitent atteindre les pays occidentaux à la recherche d’un mieux être. Mais ce n’est pas nécessairement le cas d’après ce panel des Journées européennes du développement à Bruxelles, en Belgique.
Changer le récit des migrations africaines a été l’objet de la session.

“Nous parlons de migrants qui échouent dans la Méditerranée. Nous parlons également de migrants qui tombent sous le coup de trafiquants. Il s’agit donc d’une question de droits de l’homme à laquelle nous devons nous attaquer. Mais deuxièmement, c’est aussi un problème économique. Les migrants contribuent à la vie de leurs sociétés. C’est ce que nous disent les faits tirés du rapport 2019 de la Fondation Mo Ibrahim. Donc, s’ils contribuent à une économie, il est donc logique, sur le plan économique, d’admettre les migrants avec les bonnes politiques en place”, explique Yvonne Apea Mensah, ancienne boursière de la Fondation Mo Ibrahim.

Selon l‘édition 2019 de la fondation, les migrants africains sont davantage motivés par les opportunités de travail ; et contrairement aux idées reçues, les migrations débutent d’abord sur le continent. Selon les participants aux panels, il est donc du ressort des Africains de raconter de belles histoires sur ces migrations, de structurer les lois sur la question, et de veiller à ce que les migrants soient bien accueillis dans leurs pays d’accueil, en Afrique.

“Je pense d’abord que nous devons nous concentrer sur une forme de migration très structurée. Parce que beaucoup de migrants, même en Afrique, sont des migrants illégaux. Et cela les expose à des vulnérabilités qui mettent leur vie en danger. Sous forme de chômage vulnérable, conditions de vie insalubres, car ils ne peuvent pas demander une aide médicale et des conseils. Nous devons donc structurer la migration, nous devons nous assurer que les lois sont en place et que des politiques sont en place pour veiller à ce que les migrants s‘épanouissent et s’intègrent efficacement dans nos pays”, suggère Natasha W. Kimani, une autre boursière de la Fondation Mo Ibrahim.

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