Guinée équatoriale
La Banque africaine de développement et ses partenaires ont lancé mercredi le Mécanisme africain d’inclusion financière numérique (ADFI) pour renforcer la sécurité et le développement des transactions financières numériques en Afrique.
Lancé lors des assemblées annuelles de la banque à Malabo, en Guinée-Équatoriale, le Fonds s’est fixé pour objectif de donner l’accès aux services financiers numériques à quelque 332 millions d’Africains de plus, dont 60 % de femmes. Il devrait mobiliser 100 millions de dollars américains en dons et 300 autres millions de dollars sous forme de dette sur les ressources en capital ordinaires de la Banque d’ici 2030.
Ces fonds seront destinés à développer les services financiers électroniques pour les communautés à faible revenu. « Les technologies de l’information ne suffisent pas pour avoir accès à l’argent mobile, pourquoi allez-vous l’utiliser ? Comment cet accès au système de paiement peut-il faciliter votre accès à d’autres services ? Par exemple, l‘électricité dans les villages peut être facilitée par une combinaison de surveillance numérique du paiement mobile et de location d‘équipement par alimentation électrique », estime le vice-président de la BAD, chargé du secteur privé, des infrastructures et de l’industrialisation, Pierre Guislain.
On estime en Afrique que seulement 43 % des adultes ont un compte bancaire alors que les experts indiquent que la croissance de la finance numérique en Afrique est en train de remodeler le continent. « Une chose intéressante que je vois est que la croissance technologique va clairement conduire la croissance économique. Cela a été fait partout dans le monde et sur le continent, nous avons déjà vu l’aspect de la flagellation des lèvres. Une des choses dont je pense que nous devrions être conscients est que la technologie n’est pas le remède à tout. », Uzodinma Iweala, PDG de l’Africa Center à New-York.
Et c’est le combat de la Banque africaine de développement très engagée dans le financement des grands projets innovateurs sur le continent. Le président de l’institution, Akinwunmi Adesina, reste convaincu qu’avec « les bons investissements dans l’innovation et une croissance numérique menée intelligemment, les obstacles à l’inclusion financière seront surmontés et de meilleures perspectives économiques se présenteront pour tous ».
Pour atteindre ses objectifs, l’ADFI va notamment collaborer avec des banques et des institutions financières non-bancaires, des opérateurs de réseaux mobiles, des prestataires de services de paiements et de virements, des sociétés de technologie financière, des ministères, mais également des organismes de réglementation et des organisations économiques régionales.
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