République démocratique du Congo
La République démocratique du Congo est de nouveau encastrée dans une épidémie d’Ebola qui persiste en dépit des efforts consentis. Une dixième épidémie dans ce pays d’Afrique centrale dont nous vous soulignons cinq points saillants.
Plus de 1 000 morts
Selon le dernier bulletin du ministère congolais de la Santé, le bilan de la dixième épidémie d’Ebola en RDC est de 1.585 cas, dont 1.519 confirmés et 66 probables. Le tout pour 1055 décès. Cette épidémie a été déclarée le 1er août dans la province du Nord-Kivu (nord-est) et marginalement en Ituri voisine.
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La flambée actuelle d’Ebola est considérée comme la plus grave enregistrée sur le sol congolais depuis 1976 et comme la deuxième la plus grave après celle en Afrique de l’Ouest en 2014 (plus de 11.000 morts en Guinée, Sierra Leone et au Liberia principalement). Et les autorités sanitaires s’attendent à une augmentation du nombre de cas, dans les prochains.
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Toute la difficulté de cette dixième épidémie d’Ebola réside dans la région dans laquelle elle s’est déclenchée. Il s’agit, en effet, d’un foyer de l’insécurité en République démocratique du Congo : l’Est. Depuis plus de deux décennies, la région est parsemée de groupes armés qui menacent la riposte contre Ebola. Un médecin camerounais de l’OMS avait été abattu le 20 avril alors qu’il participait à une réunion dans un hôpital.
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Un groupe d’experts de l’Organisation mondiale de la santé a recommandé mardi d‘élargir la population des personnes éligibles au vaccin. Alors que jusque-là seules les personnes ayant été en contact avec un malade ou l’un de ses contacts étaient éligibles, il s’agira désormais de donner le vaccin aux contacts des malades mais aussi aux habitants du voisinage et aux villages où des cas ont été signalés au cours des derniers 21 jours. Par ailleurs, des chercheurs américains ont identifié un anticorps capable de neutraliser les trois souches du virus Ebola touchant l’homme, une découverte importante dans la quête d’un vaccin universel contre cette maladie.
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Pour espérer neutraliser la maladie, un défi de taille s’oppose aux autorités sanitaires : lever les a priori autour de la maladie, notamment dans les zones locales. La semaine dernière, le ministre de la Santé a dénoncé les acteurs politiques, qui ont instrumentalisé la maladie, contribuant ainsi à la désinformation de la population qui paie le prix fort. L’OMS a aussi pour la première fois dénoncé “la manipulation politique” visant à créer un sentiment d’hostilité contre les personnels soignants luttant contre le virus.
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