République démocratique du Congo
Les recherches se poursuivent sur le Lac Kivu où une pirogue a péri le lundi, faisant au moins trois morts et plusieurs dizaines de disparus. Mais les chances de retrouver les disparus s’amenuisent en l’absence d’une équipe de sauveteurs professionnelle.
Trente-cinq personnes ont été secourues après le drame qui s’est déroulé dans la soirée de lundi. Selon des sources, plus de 100 personnes étaient à bord de l’embarcation au moment du naufrage. Sur sa page Twitter, le chef de l’Etat congolais, Félix Tshisekedi a pour sa part fait état de 150 personnes disparues, un bilan provisoire.
«Je suis très attristé par le naufrage d’une pirogue ce 15 avril ds le lac Kivu. Le Bilan provisoire est de 150 disparus. J’exprime ma sincère compassion aux familles éprouvées. Je suis de près la situation afin d’identifier et sanctionner les auteurs » Félix- Antoine Tshisekedi
— Présidence RDC ?? (@Presidence_RDC) 16 avril 2019
Près de deux jours après le drame, la recherche des corps sur le lac Kivu s’organise difficilement. Doly Bizimungu, gouverneur intérimaire du Sud-Kivu a du reste confié au site Actualité.cd que l’opération avait été confiée à des pêcheurs “parce que la province n’a pas des plongeurs professionnels”. De fait, les opérations se secours pourraient davantage prendre du temps et ainsi réduire à néant les chances de retrouver des survivants.
Le tronçon Bukavu-Goma reste un véritable dilemme pour les populations de la région. En l’absence d’un tronçon praticable, les populations se tournent davantage vers les pirogues motorisées qui sont loin de respecter les consignes de sécurité.
“Le chef de l’Etat devait concrétiser sa promesse de réhabiliter la route Bukavu-Goma dans son programme de 100 jours afin de prévenir ce genre d’accident”, a lancé un notable de la région et ministre provincial honoraire, l’ingénieur Apollinaire Bulindi à l’intention du président Félix Tshisekedi qui séjournait à Goma au moment du drame.
Les naufrages sont fréquents et meurtriers en RDC, tant sur les lacs que sur les fleuves ou rivières. Les accidents se soldent souvent par des bilans très lourds en raison de la surcharge et de la vétusté des embarcations, de l’absence de gilets de sauvetage à bord et du fait que beaucoup ne savent pas nager.
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