Somalie
Les organismes d’aide tirent la sonnette d’alarme sur l’absence de précipitations dans certaines parties de la Somalie qui ont aggravé la sécheresse dans le nord du pays, mettant en danger de famine près d’un million de personnes.
Le changement climatique serait l’une des principales causes des conditions climatiques difficiles dans le pays de la Corne de l’Afrique qui a souffert de sécheresses répétées, d’inondations et de cyclones dévastateurs au cours des dernières années.
Selon un récent rapport du Conseil norvégien pour les réfugiés, les régions du nord de la Somalie ont reçu moins de précipitations que la normale l’an dernier, certaines parties n’ayant reçu que 25 à 50 pour-cent des précipitations moyennes.
Conséquence, la malnutrition s’accentue, jusqu‘à toucher les enfants des camps de déplacés.
“L’insécurité alimentaire a touché non seulement les personnes déplacées, mais aussi les communautés d’accueil. Les femmes et les enfants restent les plus touchés dans les régions concernées. Les conditions resteront probablement les mêmes jusqu‘à ce qu’une stratégie soit mise en œuvre pour que les familles vulnérables puissent surmonter les chocs climatiques”, a déclaré Mukhtar Hussein Jimale, directeur général du ministère des Affaires humanitaires et de la Gestion des catastrophes.
Repenser la politique de développement
Et comme pour enfoncer le clou, les conflits qui opposent les troupes du Puntland et du Somaliland dans la région de Sool, ont augmenté le nombre de déplacés d’environ 10 000 personnes.
Mogadiscio et les organismes d’aide internationale ont par ailleurs souligné l’urgence d’agir, et appelé à la cessation immédiate de la violence dans la région. Par ailleurs, ils cherchent maintenant plus d’un milliard de dollars pour atténuer la crise humanitaire dans le pays.
Ce sont, à ce jour, quelque 4,2 millions de personnes qui sont dans l’attente de cette aide humanitaire, en baisse par rapport aux 6,2 millions de l’année dernière.Une amélioration qui s’explique du fait du financement soutenu des donateurs et les bonnes pluies de l’année dernière.
Mais la situation reste inchangée pour les familles déplacées qui ont fui la sécheresse et la famine il y a près de huit ans. Elles vivent toujours dans des conditions déplorables dans des camps situés autour des grandes villes, dont Mogadiscio, qui accueille le plus grand nombre.
Aux grands maux les grands remèdes. Le gouvernement et les Nations unies ont dès lors été exhortés à adopter une nouvelle approche qui permettra aux agriculteurs et aux éleveurs de rester dans leurs régions en veillant à ce que l’aide au développement atteigne les zones touchées par la sécheresse.
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