République démocratique du Congo
Trois plaintes ont été déposées ce lundi 10 septembre par la Lutte pour le changement (LUCHA) contre des officiers de police de RDC. Le mouvement « citoyen » les accuse de plusieurs motifs dont la torture et les coups et blessures volontaires.
« Nous venons de saisir la justice militaire de Goma à travers quatre plaintes qui ciblent trois agents de police qui ont commis des actes irresponsables et inhumains sur les manifestants pacifiques. Nous avons été tabassés alors que nous étions sans arme, c’est pourquoi la justice doit jouer son rôle et punir les auteurs de ces actes. Nous demandons également le remplacement de ces officiers qui n’ont pas le respect à la dignité humaine », peut-on lire dans un communiqué rendu public ce lundi 10 septembre sur la page Twitter de la Lutte pour le changement.
Le message est clair. Le mouvement citoyen veut obtenir justice et réparation sur les préjudices que des officiers de police auraient fait subir à ses membres. Les faits remontent au 3 septembre dernier. À Goma comme dans plusieurs localités de RDC, des militants de la LUCHA sont descendus en masse dans la rue. Il était question d’exiger à la Commission nationale électorale indépendante (CENI) le retrait de la machine à voter synonyme de fraude au profit du pouvoir.
La force publique éternellement sur la sellette ?
Mais, d’après la LUCHA, ces manifestations n’ont pas plu à des responsables de police qui, pour étouffer ces sit-in, auraient blessé 23 personnes et arrêté 89 autres. En attendant la réaction des autorités de Goma ou de Kinshasa, la LUCHA dénonce déjà de torture, de tentative de meurtre et coups et blessures volontaires dont ses membres auraient été victimes.
Parmi les officiers dans le collimateur, « le Lieutenant-colonel Job Alisa Alain et deux des subalternes », expliquent les membres du mouvement. Ces responsables de la police devraient ainsi comparaître devant l’auditorat militaire de Goma.
En RDC, des responsables de la force publique sont souvent pointés du doigt par des ONG dans des assassinats et des violations des droits de l’homme de toutes sortes. Si certains sont souvent jugés et condamnés comme en fin mai dernier à Beni-Butembo dans le Nord-Kivu, la société civile estime que la plupart des procédures contre des agents de l’ordre n’ont jamais abouti ou tardent encore à produire les résultats attendus.
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