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Génocide rwandais : procès en appel à Paris de deux ex-maires

Rwanda

Le procès en appel de deux anciens maires rwandais, condamnés en 2016 pour leur implication au génocide des Tutsi dans leur village de Kabarondo en avril 1994, a débuté mercredi devant les assises de Paris.

Octavien Ngenzi, 60 ans, et Tito Barahira, 67 ans qui ont toujours nié leur implication dans les massacres ont déjà été condamnés à la prison à vie. Ils sont jugés coupables de “crimes contre l’humanité” et “génocide”, pour “une pratique massive et systématique d’exécutions sommaires” en application d’un “plan concerté tendant à la destruction” du groupe ethnique tutsi.

La défense dénonce un procès politique.

“Mon père n’a rien fait. Quoi qu’ils cherchent, ils ne trouveront rien parce que mon père n’a rien fait. Ce n’est que politique.” A déclaré Maxime Gidishya, fils d’Octavien Ngenzi.

Leur condamnation était la seconde et la plus lourde prononcée en France en relation avec les massacres de 1994 au Rwanda, après celle confirmée en appel de l’ex-capitaine de l’armée Pascal Simbikangwa à 25 ans de réclusion, pour génocide et complicité de crime contre l’humanité.

L’enjeu majeur de ce second procès qui arrive 24 ans après les faits est de savoir s’ils échapperont cette fois à la prison à vie.

“En réalité, c’est un procès qui recommence à zéro puisque se sont des nouveaux jurés, des nouveaux magistrats. En fait, nous, on a qu’une attente, c’est que le verdict de première instance soit confirmé dans deux mois, à la fin du procès. On ne comprendrait pas qu’on prononce un verdict différent.” Explique Alain Gauthier, président du Collectif des parties civiles pour le Rwanda (CPCR).

Comme en 2016, les débats seront filmés pour l’histoire ; des dizaines de témoins seront entendus, venus du Rwanda ou en visioconférence. Au total, 34 victimes ou associations se sont constituées parties civiles pour ce procès.

Une fois les neuf jurés – six femmes et trois hommes – tirés au sort, la liste des témoins pour affiner le calendrier d’audience est en revue par la présidente du tribunal.

Les débats se tiennent – en principe – jusqu’au 6 juillet.

AFP

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