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Côte d'Ivoire - Anyama : les décisions prises après la bagarre à la machette entre "syndicats" et riverains

Côte d'Ivoire - Anyama : les décisions prises après la bagarre à la machette entre "syndicats" et riverains

Côte d'Ivoire

Ce lundi, une rencontre a eu lieu à Anyama (petite ville située à 10 km au nord d’Abidjan). Elle a permis de réunir les autorités municipales, la jeunesse, les syndicats et la chefferie traditionnelle de la ville. Au centre des discussions, la bagarre rangée de samedi qui a opposé les fameux “syndicats”, ces individus qui se donnent des rôles aux contours très flous dans le domaine fort lucratif des transports, à des jeunes de la ville.

La rencontre, qui a eu lieu à la salle de mariage de la mairie, était dirigée par le maire d’Anyama, Amidou Sylla. L’une des décisions-phares a été prise par monsieur Sylla lui-même : la suspension de Konaté Drissa du Conseil municipal, ainsi que de toute activité syndicale. Cela paraît comme une manœuvre pour le maire de tenter de baisser la tension.

En effet, le sieur Drissa (ainsi que d’autres autorités de la ville) était vertement critiqué par les populations pour son étrange silence observé face à la montée en puissance de la violence perpétrée par les “gnanmoro” (autre nom des “syndicats”). Certaines langues affirment même que le conseiller municipal aurait des ramifications dans la nébuleuse des “syndicats” et bénéficierait de certaines des retombées financières qui en découlent.

Autre action posée par monsieur Sylla, la prise en charge des blessés de la bagarre rangée de dimanche dernier. Il a aussi, à l’occasion de la rencontre, lancé un message en direction de la police d’Anyama, lui demandant de libérer les jeunes gens arrêtés pendant la bagarre. Jeunes gens que le maire qualifie d’innocents et qui sont détenus dans les locaux de la police.

À titre de rappel, Anyama a vécu l’enfer sur terre lorsque des “syndicats” se sont mesurés à la machette (leur arme de prédilection), s’attaquant à d’autres “syndicats”. Certains parmi eux étaient équipés de gourdins, offrant une scène digne des bagrres que se livraient les hommes des cavernes à l‘époque préhistorique. Les faits se sont déroulés sur un site de transport, au quartier “Palmeraie”.

Une terreur urbaine ultra violente

Vers 13 heures (heure locale), des jeunes, dont l‘âge varie entre 15 et 20 ans, ont débarqué à Anyama. Leur but ; se venger d’un groupe rival qui leur aurait fait du tort. Rien que ça. La bagarre, qui a débuté au quartier “Palmeraie”, a duré pendant des heures. Au passage, les innocentes personnes qui ont eu le malheur de se trouver sur les lieux au moment des échauffourées ont été tout simplement dépossédées de leur argent et autres téléphones portables, par les “gnanmoro”. Cinq victimes collatérales ont été blessées.

L’appétit venant en mangeant, les “syndicats” se déportent dans le paisible village de Zossonkoi, où ils agressent à la machette toute âme qui vive et qui a le malheur de se trouver à leur portée. Et bien sûr, une telle barbarie finit par provoquer le sauve-qui-peut généralisé.

Mis en ébullition par ces agressions d’innocents, les jeunes riverains ont eux aussi opté pour la violence. Résultat ? Un ‘‘pugilat’‘ sanglant, qui a mis Anyama entre parenthèses.

Il a fallu l’intervention des forces de l’ordre et une multitude d’interpellations pour ramener le calme.

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