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Guinée : quand les élections locales se transforment en règlement de comptes

Guinée : quand les élections locales se transforment en règlement de comptes

Guinée

Selon les médias locaux, l’approche des élections locales en Guinée donne lieu à des pugilats entre militants rivaux à Conakry, la capitale. Les détails dans cet article.

On parle d’au moins 10 blessés dans ces bagarres rangées dignes d’un film d’action, qui ont eu lieu ce mardi. Le tout, dans un contexte électoral dont le scrutin doit se tenir le 4 février prochain.

Le cortège de l’ancien Premier ministre et patron de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG), Cellou Dalein Diallo (voir photo), qui revenait d’une campagne à l’intérieur du pays, s’est heurté à un groupe d’adversaires déchaînés alors qu’il prenait la direction de la capitale.

Quelques jours plus tôt, les partisans de Sidya Touré (ancien Premier ministre et président de l’Union des forces républicaines, UFR) ont accusé les responsables du RPG arc-en-ciel (au pouvoir) d’avoir arraché leurs affiches de campagne dans la ville aurifère de Siguiri (au nord). Selon les observateurs de la vie politique guinéenne, les deux partis sont aussi opposés que le jour et la nuit.

Trois partis politiques qui ne cessent de se rejeter la pierre

Pour le parti au pouvoir, les accusations de l’UFR ne sont ni plus ni moins qu’un montage. Sidiki Touré, directeur de la cellule de communication du RPG Arc-en-ciel :

« Le RPG n’a pas besoin de faire ça à Siguiri, parce que, qu’on fasse campagne ou pas, on va remporter à Siguiri. C’est un montage ! Le RPG n’a pas le comportement d’arracher les affiches de l’UFR ou d’autres partis politiques. Ils nous ont aussi accusés à Faranah d’avoir agressé quelqu’un. Le RPG n’est pas un parti qui attaque. Ce sont des agitations politiques. Nous ne sommes pas un parti qui attaque l’adversaire. »

Autre lieu, même tension. En Moyenne Guinée, plus précisément dans la sous-préfecture de Timbi Madina, c’est un partisan du RPG arc-en-ciel qui a fait les frais de la passion démesurée qui anime la campagne électorale guinéenne. Son lieu de commerce a tout simplement été pillé et vandalisé. Son “crime” ? Avoir collé dans son magasin des affiches de campagne de son parti.

Cette fois, c’est le parti du président Alpha Condé qui pointe du doigt l’UFDG, l’accusant d‘être derrière les violences. On parle même de plainte déposée à la gendarmerie par le RPG Arc-en-ciel.

Ces trois formations politiques majeures (Arc-en-ciel, UFR et UFDG) se disputent âprement les voix des quatre millions de votants attendus. 30.000 candidats sont sur la ligne de départ. À la clé, les postes de maires des communes rurales et urbaines.