L'ONU promet justice après l'attaque qui a tué 15 Casques bleus en RDC

Les Nations unies ne comptent pas en rester là. L’organisation promet une riposte militaire après l’attaque qui a ôté la vie à 15 Casques bleus dans l’Est de la République démocratique du Congo, la semaine dernière.

Lors d’une cérémonie lundi en hommage à ces soldats tombés, David Gressly, représentant spécial adjoint des Nations Unies pour le Congo a déclaré que les responsables de l’assaut du jeudi dernier, paieront pour leurs actions, annonçant à l’occasion une réponse militaire contre les assaillants.

Jeudi, à la tombée de la nuit, des membres présumés des ADF (Allied Defense Force), des miliciens ougandais musulmans, ont attaqué une base tenue par des Casques bleus tanzaniens. Cinq soldats congolais ont également été tués dans cette attaque, tandis que 50 Casques ont été blessés et deux autres portés disparus.

Cette attaque, la pire contre une mission des Nations unies depuis 25 ans, a suscité de nombreuses réactions dans le monde. Le chef de l’Etat tanzanien John Magufuli s‘était notamment dit “choqué” par l’agression, alors que l’Union européenne a dénoncé lundi une “attaque inacceptable” qui “souligne la fragilité de la situation sécuritaire dans l’est de la RDC, exacerbée par l’incertitude actuelle sur la stabilité politique du pays”.

La République démocratique du Congo reste plombée par une crise politique qui pèse de plus en plus sur la stabilité du pays. La région du Kasaï reste aujourd’hui sous le poids d’une grave crise humanitaire, tandis qu‘à l’Est, les groupes armés ont de nouveau repris droit de cité avec leur lot de violations et d’attaques armées pour le contrôle des terres riches en minerais.