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Très populaire en Gambie, la radio Teranga FM a été de nouveau réduite au silence

Très populaire en Gambie, la radio Teranga FM a été de nouveau réduite au silence

Gambie

Dimanche 1er janvier, sur ordre de l’Agence nationale du renseignement pour un motif non précisé, la radio populaire gambienne a été fermée.

En raison notamment de sa traduction quotidienne en langues nationales des nouvelles publiées par les journaux gambiens, Teranga FM a cessé d‘émettre, selon un membre de son personnel et une source de sécurité.

“Quatre agents de la NIA et un policier en uniforme sont venus à la radio cet après-midi vers 14H30. Ils nous ont dit d’arrêter la diffusion. Ils nous ont dit avoir reçu instruction du directeur général de la NIA, Yankuba Badjie, de nous dire d’arrêter d‘émettre avec effet immédiat”, affirme une source qui a requis l’anonymat.

Selon cette même source, les responsables de la radio ignoraient la raison de cette décision. Sollicitée par l’AFP, une source de sécurité a confirmé la fermeture de la radio, sans pouvoir se prononcer sur son motif en précisant n’avoir procédé à aucune interpellation.

“Nous leur avons seulement demandé de cesser d‘émettre, ils ont coopéré avec nous et l’ont fait dans l’après-midi, a-t-elle affirmé, déclinant tout commentaire supplémentaire.

Depuis sa création, la radio Teranga FM a été fermée plusieurs fois et a souvent été rouverte sous condition comme en 2011, lorsqu’elle avait été autorisée à reprendre ses activités, mais avec interdiction d’aborder les sujets évoqués par la presse privée.

Ses journalistes ont été quelques fois convoqués à la NIA, arrêtés ou jugés. En avril 2016, son directeur, Alagie Ceesay, qui était jugé depuis août 2015 pour sédition et publication de fausses nouvelles a disparu les autorités indiquant qu’il a profité d’une hospitalisation pour s’enfuir.

Alagie Ceesay avait été arrêté en juillet 2015 pour avoir partagé par téléphone portable des images circulant sur internet montrant une arme pointée en direction du président Yahya Jammeh qui dirige le pays d’une main de fer depuis 1994. La défense avait demandé la mise en liberté sous caution du journaliste à quatre reprises, sans succès.

Des organisations de défense des droits de l’Homme dénoncent régulièrement les violations des libertés de la presse et d’expression en Gambie, enclavée dans le territoire du Sénégal hormis sa façade atlantique.

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