Cuba
L’Afrique rend hommage à Fidel Castro, père de la révolution cubaine, décédé ce vendredi à l‘âge de 90 ans à la Havane. Avant des communiqués officiels, quelques leaders africains se sont emparés de leur compte Twitter pour exprimer leur compassion après le décès de cette figure emblématique du XXe siècle.
Depuis Antananarivo, la capitale malgache où il se trouve dans le cadre du 16e sommet de la Francophonie, le président gabonais Ali Bongo Ondimba a adressé ses condoléances au peuple cubain, suite à la disparition de son dirigeant.
J'adresse mes condoléances au peuple cubain à qui je veux faire part de ma compassion suite à la disparition de Fidel Castro
— Ali Bongo Ondimba (@PresidentABO) 26 novembre 2016
Au Congo, on déplore la perte “d’un ami, et une génération de Congolais formée à Cuba [une référence aux milliers de médecins congolais formés à Cuba, NDLR]”, a écrit sur son compte Twitter le ministre congolais de la Communication et des Médias, Thierry Moungalla.
Mort de #Castro. Le #Congo perd un ami, et 1 génération de Congolais formée à #Cuba est orpheline.
— Thierry Moungalla (Thierry_mounga) 26 novembre 2016congosouverain
ICIBrazzaRFIAfrique
pic.twitter.com/UIiwRlWZ90
“Le camarade Fidel Castro restera à jamais dans nos cœurs et nos esprits – il a aidé à façonner le monde !”, mentionnait de son côté le président ghanéen John Drahamani Mahama.
Comrade Fidel Castro will forever remain in our hearts and minds – he helped shape the world!
— John Dramani Mahama (@JDMahama) 26 novembre 2016
Paul Kagamé, le président du Rwanda, a lui défendu l’image d’un “combattant tenace qui a vécu une vie de liberté complète”.
RIP Fidel Castro, tenacious fighter who lived a full liberation life & condolences to the resilient people of Cuba
— Paul Kagame (@PaulKagame) 26 novembre 2016
La présidente de la Commission de l’Union africaine, la Sud-Africaine Nkosazana Dlamini Zuma, s’est faite la voix de l’organisation qui a comme “toujours” soutenu “pleinement et solidement le peuple cubain”. “Le commandant Fidel Castro était un vrai révolutionnaire qui a aidé à la libération et au développement socio-économique de l’Afrique et du monde en développement”, a-t-elle ajouté dans un second tweet.
The
— Dr Dlamini Zuma (DlaminiZuma) 26 novembre 2016_AfricanUnion
stands in full full support & solidarity, as always, as #Cubans mourn the passing of their leader, #FidelCastro.
Commandant #FidelCastro was a true revolutionist, who assisted in the liberation & socio-economic development of #Africa & developing world.
— Dr Dlamini Zuma (@DlaminiZuma) 26 novembre 2016
Ce n’est pas en Afrique du Sud que les réactions ont fait défaut suite à la disparition “d’el Commandante”. Lui qui s’est érigé en pourfendeur du régime ségrégationniste de l’apartheid dont a souffert l’Afrique du Sud pendant des années. “Le président Castro s’est identifié à notre lutte contre l’apartheid. Il a convaincu le peuple cubain de se joindre à nous dans notre combat contre l’apartheid”, a rappelé dans un communiqué Jacob Zuma, le chef de l‘État sud-africain.
Avant lui, c’est la Fondation Nelson Mandela qui exprimait sa peine dans un communiqué publié quelques heures après l’annonce de la nouvelle. “Le président Mandela avait une relation étroite avec le président Castro et se souvenait toujours de sa solidarité avec le mouvement anti-apartheid”, a déclaré la Fondation dans un communiqué.
#NelsonMandela Foundation sends deepest condolences to the people & government of Cuba on passing of Fidel Castro https://t.co/5R3ySxl3MA pic.twitter.com/YeLt2zaw7f
— NelsonMandela (@NelsonMandela) 26 novembre 2016
D’autres réactions africaines pourraient suivre dans les prochaines heures, même s’il est quasi-certain que certains dirigeants africains n’osent pas se frotter à l’image de Fidel Castro, de peur de froisser leurs relations avec l’Occident, qui a toujours combattu la philosophie castriste.
Mais une grande partie de l’Afrique se souviendra de Fidel Castro, cet homme dont le combat s’est très souvent mêlé ou assimilé à des révolutions africaines qui ont voulu dire non à l’impérialisme des ex-puissances coloniales.
De Eduardo dos Santos – dont il était très proche – à Robert Mugabe, en passant par Patrice Lumumba, ou encore Mouammar Kadhafi, ces leaders charismatiques africains, souvent contestés, ont nourri avec Fidel Castro le même idéal : le refus de l’impérialisme occidental.
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