République démocratique du Congo
A Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo, Alona Nsingi, fait partie des inconditionnels de la Sanza, un instrument au son semblable à celui de la guitare.
En plus de jouer de la Sanza, Alona en fabrique aussi, à partir des matériaux de récupération, qu’il transforme dans son atelier de fortune, dans un quartier de la capitale de la RDC. Un travail qui l’amène à sillonner très souvent les rues des quartiers périphériques de Kinshasa, à la recherche des matières premières nécessaires pour la fabrication de cet instrument de musique.
C’est très jeune qu’il découvre la sanza par l’intermédiaire de son père qui en fut amateur mais aussi fabricant. Une passion héréditaire que le fils a su maintenir debout. ‘‘Mon père biologique était un joueur et aussi un fabricant de cet instrument. Il le jouait avec passion et c’est ce qui m’a poussé à aimer cet instrument’‘, a déclaré Alona.
Utilisée essentiellement dans la musique traditionnelle, cette guitare acoustique congolaise, encore appelée Likembé, est de plus en plus présente dans la musique moderne. Pour ses amateurs, ses notes peuvent rivaliser aujourd’hui avec celles de la guitare classique. ‘‘La Sanza peut vous donner des sons comparables à ceux d’une guitare. Donc, avec la Sanza, je peux jouer tous les genres de musique : Jazz, Reggae”, souligne Alona.
Des artistes congolais plaident donc pour une plus grande présence du Likembé dans la musique congolaise. Eddy Mboyo en fait partie. Son souhait est de ‘‘voir la Sanza être jouée dans groupes (de musique, Ndlr).’‘. Dans cette perspective, il entend ‘‘former plusieurs artistes à jouer de cet instrument’‘.
Mais, pour certains noms de la musique moderne congolaise, la Sanza a encore du chemin à parcourir dans sa conquête de la musique moderne.
Maika Munan, un des artistes réputés de la Rdc fait partie de ceux-là. “Il y a déjà une différence fondamentale, c’est que le Likembé n’est pas accordé sur la gamme tempérée, donc il ne peut pas nous amener à toutes les tonalités’‘, calme-t-il.
La Sanza peut toutefois compter sur des artistes comme Alona pour conquérir une place dans la musique moderne. Des jeunes qui sont sur les traces des anciens comme Antoine Moundanda qui s‘était vu décerner le prix Osborne Unesco en 1955 pour avoir introduit la Sanza dans la musique et surtout pour avoir fait passer le Likembé de 9 à 22 lames.
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