Algérie
La baisse des cours mondiaux du pétrole dans le monde a imposé à la société Sonatrach (société d‘énergie nationale) de changer de stratégie, en proposant des gisements de gré à gré aux compagnies étrangères.
Après la chute du prix du pétrole, Sonatrach change de stratégie. Selon l’agence Reuters, qui cite une source au sein du secteur, le groupe algérien propose aux investisseurs étrangers de négocier directement avec lui pour prendre des parts dans 20 gisements gaziers et champs pétroliers du pays.
Une source au sein de Sonatrach explique que ‘‘des négociations directes sont une approche plus efficace, moins coûteuse, plus rapide et moins bureaucratique.’‘ Cette même source a également ajouté que ‘‘Sonatrach est déjà entrée dans des négociations avec des compagnies étrangères, dont ENI’‘.
La campagne lancée vise à attirer le plus d’investisseurs dans le pays, actuellement en pourparlers avec des représentants de l’Union européenne sur une tenue éventuelle d’un sommet à Alger sur les opportunités et les possibilités d’investissement énergétiques en Algérie, dans un contexte ou l’Europe essaye de diversifier ses ressources d’énergie et de sortir d’une dépendance au gaz russe.
Le patron de l’agence, Amine Mazouzi, se rendra en Chine à la fin de ce mois pour des réunions avec les compagnies pétrolières chinoises ; notamment SINOPEC (China Petroleum and Chemical Corporation) et CNPC (China National Petroleum Corporation), déjà implantées sur le sol algérien.
Un réel potentiel énergétique miné par des problèmes
Le potentiel énergétique algérien ne fait aucun doute ; il est aujourd’hui confronté à des problèmes cruciaux tels que les retards des procédures douanières et les systèmes bancaires jugés archaïques par les investisseurs. Ce qui rend le pays moins attractif en matière d’investissement dans le secteur, malgré de nouvelles réformes mises en place (qui permettent une large ouverture aux entreprises et investisseurs étrangers).
Malgré la flexibilité de ces contrats bilatéraux, reste encore le problème du cadre juridique et bureaucratique du pays qui ne permettent éventuellement pas la gestion libre des zones exploitées à certaines entreprises. Ces dernières exigent d’ailleurs à la Sonatrach de revoir les termes de leur contrat.
La sécurité est également devenu un frein au développement du secteur, suite à l’attaque du complexe gazier d’Amenas en 2013, dirigée par BP (britannique) et Statoil (Norvège) en partenariat avec la Sonatrach et dans laquelle 40 employés avaient perdu la vie. L’attaque, la semaine dernière dans une autre usine de gaz (le site de Krechba ), a amené BP et Statoil à annoncer lundi une réduction de leur personnel en Algérie.
La production gazière en Algérie est en nette chute depuis près de dix ans (un pays dont les revenus proviennent à 97 % de l’exportation des hydrocarbures). En 2007, la production avait atteint le pic des 233 millions de tonnes, avant de connaître une chute brutale en 2012, passant à 187 millions de tonnes. L’année dernière, elle était estimée à 190 millions de tonnes.
Le gouvernement reste optimiste et prévoit une production de 224 millions de tonnes en 2019.
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