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La production de cacao devrait chuter de 12 % en Côte d'Ivoire

Côte d'Ivoire

L’agence Bloomberg indique que la dureté de l’harmattan ces trois derniers mois a eu des conséquences sur la croissance des plantations dans le pays.

Les prévisions de l’Organisation internationale du cacao (ICCO) sur le déficit de production de la fève de cacao se confirment pour la campagne 2015-2016. Les négociants, les courtiers, les analystes et les gestionnaires de fonds interrogés par l’agence américaine sont unanimes : la Côte d’Ivoire ne pourra pas atteindre les capacités de 1,75 million de tonnes projetées en début de campagne. La faute notamment à une météo médiocre animée par l’harmattan, un vent désertique chaud et sec qui assèche le sol et limite fortement la pluviométrie sur une grande partie de l’Afrique occidentale et centrale.

La Côte d’Ivoire connaît deux périodes de récolte au cours d’une campagne : la principale entre octobre et mars d’une part, et l’autre entre avril et août. C’est cette saison intermédiaire encore appelée petite traite qui devrait connaître la plus forte baisse de production, apprend-on. L’harmattan a soufflé sur le Sahara entre le mois de novembre 2015 et celui de janvier 2016 avec une intensité jamais enrégistrée pendant les deux dernières décennies confirme l’ICCO.

Le marché des matières premières a d’ores et déjà commencé à ressentir les effets de ces conditions climatiques particulières. La faiblesse de l’approvisionnement redouté pourrait permettre de redresser les prix du cacao qui ont plongé de 11 % à Londres pendant le mois de janvier. Une bonne nouvelle pour les producteurs dont les cultures sauront se montrer résistantes à la longue saison sèche qui s’annonce. La tonne négociée pour livraison en mars a gagné un point à 2 902 dollars sur les marchés londoniens d’ICE Futures Europe en fin de semaine dernière.

Ce qui vaut pour la Côte d’Ivoire tient également pour le Ghana. Les deux principaux producteurs mondiaux ont enrégistré une pluviométrie quasi-insignifiante depuis le début du mois de décembre de l’année dernière. Le Ghana n’a par exemple enrégistré aucune pluie jusqu‘à la fin du mois de janvier. Après une campagne 2014-2015 désastreuse, les autorités ghanéennes avaient promis de relancer la production durant la campagne 2015-2016. Des bonnes intentions que l’harmattan risque de porter loin de la réalité.

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