Panama
La Cour suprême de justice du Panama a délivré lundi soir un mandat d’arrêt contre l’ex-président, Ricardo Martinelli, pour espionnage et actuellement en fuite à l‘étranger.
L’ancien président libéral est accusé d’avoir fait surveiller illégalement les communications de quelque 150 personnes, dont des hommes d’affaires, des journalistes, des responsables de la société civile et des membres de l’opposition.
Martinelli a réagi mardi sur Twitter en qualifiant la décision de la Cour suprême de “1er round d’un procès politique”.
Round 1 de juicio politico: sin estar en expediente, sin imputaciòn, sin debida notificaciòn y sin condena se ordena detencion provisional.
— Ricardo Martinelli (@rmartinelli) 22 Décembre 2015
L’ex-dirigeant dit s‘être appuyé sur la Constitution panaméenne, qui selon lui, « n’a pas de loi sur les écoutes téléphoniques » permettant de justifier ces poursuites.
Martinelli visé pour corruption
Le 10 octobre dernier, le procureur en charge de l’affaire, Harry Diaz, avait fait appel à Interpol pour localiser l’ex-dirigeant, qui a quitté le Panama en janvier pour les Etats-Unis. Les opposants à Martinelli l’ont toujours accusé, durant son mandat, d’instaurer une “dictature civile” à l’encontre de ses adversaires politiques.
Il fait aujourd’hui l’objet d’une autre enquête de la Cour suprême panaméenne. L’homme âgé de 63 ans est soupçonné d‘être impliqué dans la surfacturation d’un contrat de 45 millions de dollars d’achat d’aliments pour des écoles, dans le cadre du Plan d’action national (PAN) de lutte contre la pauvreté.
Plusieurs de ses anciens ministres et proches sont déjà incarcérés pour leur implication présumée dans des affaires de détournement de fonds et de corruption.
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