Etats-Unis
Alors que les musulmans célébraient la fête de l'Aïd al-Adha dans une mosquée de Détroit, la ‘’ proclamation’’ signée par Donald Trump visant à interdire l’entrée aux États-Unis aux ressortissants de douze pays dont le Yémen était aussi d’actualité.
Le président américain met en avant la sécurité pour justifier la mesure. Mais pour l’iman du centre islamique de Détroit, exprime son indignation face à une décision qui séparent les familles.
"Il a séparé des familles. Elle a causé de réelles souffrances. Nous parlons d'une mère et de son fils. Dans la tradition islamique, l'un des pires péchés que l'on puisse commettre est de séparer une mère de son enfant. Et c'est ce qui se produit en vertu de ces interdictions de voyager", explique Imam Imran Salha, Centre islamique de Détroit.
‘’Nous n’avons pas besoin d’eux’’, a déclaré mercredi Donald Trump lors d la présentation de son texte. Imam Imran Salha craint que la décision ne prive le Parti Républicain du soutien de la communauté musulmane américaine.
"Nous avons vu le prix que le Parti démocrate a dû payer pour avoir sapé la voix des Palestiniens. De nombreuses personnes ont boycotté les élections à cause de la politique de ce pays à l'égard de Gaza. Ne commettons pas la même erreur. Il existe un certain niveau d'unité potentielle entre la population arabe, la population musulmane et le parti républicain. Ils peuvent choisir de nous repousser. Et comme nous avons puni le génocide la première fois, nous pouvons punir l'interdiction de voyager avec nos votes", raconte Imam Imran Salha.
Des pays africains dont la République du Congo et le Tchad entre autres sont aussi frappés par la disposition. En 2017, Donald Trump avait déjà pris une mesure similaire.
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