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Niger : le général Tiani en visite officielle au Togo

Niger : le général Tiani en visite officielle au Togo
Des partisans du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) du Niger avec une banderole avec la photo du général Abdourahamane Tiani   -  
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Togo

Le général Abdourahamane Tiani, au pouvoir au Niger depuis le coup d'Etat militaire du 26 juillet, a rencontré vendredi le président togolais Faure Gnassingbé à Lomé pour renforcer les relations bilatérales et économiques.

Les deux dirigeants "ont réaffirmé (...) la volonté d'approfondir la coopération bilatérale", et annoncé l'ouverture d'une ambassade du Togo à Niamey, selon un communiqué de la présidence togolaise vendredi soir.

Outre la coopération sur les questions sécuritaires dans la région, le général Tiani et le président Gnassingbé ont évoqué une collaboration "en matière de transit et de transport sur le corridor Lomé-Ouagadougou-Niamey", "après normalisation de la situation".

Bien que membre de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), le Togo a pris plusieurs initiatives pour faire office de médiateur avec le régime militaire nigérien, à la demande de ce dernier.

Depuis le renversement du président Mohamed Bazoum en juillet et la prise de pouvoir par les militaires, le Niger est sous le coup des sanctions économiques et financières de la CEDEAO, rendant de plus en plus difficile le quotidien de la population, qui affirme pourtant son soutien aux nouvelles autorités dirigeantes.

La question des sanctions contre Niamey devrait être débattue dimanche à Abuja, la capitale nigériane, à l'occasion du sommet annuel de la CEDEAO.

Le 3 décembre, le Nigeria, qui préside la CEDEAO, avait demandé aux militaires au pouvoir à Niamey de libérer le président déchu et lui permettre de se rendre "dans un pays tiers" avant de "parler de la levée des sanctions". Mais Niamey avait affirmé que "rien de mal n'arrivera" à Mohamed Bazoum, écartant un "transfert vers un pays étranger".

Les militaires au pouvoir à Niamey ont rejeté les demandes de la CEDEAO de rétablir l'ordre constitutionnel, insistant sur la nécessité d'une période transitoire de maximum trois ans pour pouvoir le faire, alors que le pays fait face à deux insurrections jihadistes au sud-est et à l'ouest.

Le 7 décembre, la Cour de justice de la CEDEAO a rejeté la demande de la junte militaire au Niger de suspendre ces sanctions.

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