Niger
L'Union européenne a condamné lundi l'arrestation par la nouvelle junte nigérienne de ministres du gouvernement déchu et a exigé leur libération immédiate.
"L'UE dénonce la poursuite des arrestations de ministres et de hauts fonctionnaires du gouvernement du président Mohamed Bazoum par les putschistes au Niger", a déclaré Josep Borrell, chef de la diplomatie de l'UE, sur Twitter, rebaptisé X. "Nous appelons à leur libération immédiate", a-t-il ajouté.
Le parti du président déchu Mohamed Bazoum a averti que le pays d'Afrique de l'Ouest risquait de devenir un "régime dictatorial et totalitaire" après une série d'arrestations. Le Parti nigérien pour la démocratie et le socialisme (PNDS, au pouvoir), a dénoncé les "arrestations abusives" de quatre ministres - Intérieur, Pétrole, Mines et Transports - ainsi que le chef de son comité exécutif national.
L'Union européenne a condamné le coup d'État au Niger, pays qu'elle considère comme un rempart essentiel de la stabilité dans la région instable du Sahel. Elle a suspendu son aide budgétaire à Niamey et a averti qu'elle pourrait imposer de nouvelles sanctions à la suite de ce putsch.
M. Bazoum, un allié occidental dont l'élection il y a un peu plus de deux ans a marqué la première transition pacifique du pouvoir au Niger depuis l'indépendance, a été renversé le 26 juillet par la garde présidentielle d'élite.
Le Niger est l'un des pays les plus pauvres du monde, en dépit de ses ressources en uranium. Miné par les attaques de groupes liés à l'État islamique et à Al-Qaïda, il est le troisième pays de la région à subir un coup d'État depuis 2020 après le Mali et le Burkina Faso.
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