Semi-marathon de Belgrade : un réfugié érythréen dans le top 10

Tachlowini Gabriyesos a participé dimanche au semi- marathon de Belgrade. Il a défendu les couleurs de l’équipe de l’agence des Nations unies pour les réfugiés et a terminé parmi les 10 premiers en un peu plus d'une heure.

Cet érythréen, la vingtaine révolue, avait quitté son pays pour Israël alors qu'il n'avait que 12 ans. Un voyage pour une vie de réfugié dont il décrit les aléas.

"Mon message est qu'il n'est pas facile d'être un réfugié, ce n'est pas le plus facile. Devenir un réfugié n'est pas quelque chose que je pourrai conseiller . Parfois, les gens sont obligés de fuir leur pays pour trouver une vie meilleure. Je n'ai pas d'autre message  sinon qu'il faut que être fort et comprendre avoir en tête les défis qui vous attendent. Il ne s'agira pas d'un environnement aisé. Rien n'est arrangé pour vous", explique l'athlète.

Le voyage entre son pays natal, Érythrée et Israël n’a pas été un fleuve tranquille. Entre désert et jungles, il fallait faire preuve d’autant pour franchir la ligne d’arrivée.

"Nous sommes partis au milieu de la nuit. Nous avons décidé de partir un jour parce que ma famille participait  à un événement . Ce n'était pas si spontané de quitter l'endroit où nous étions nés. C'était très effrayant d'aller au Soudan, non je veux dire en Éthiopie bien sûr. Il faisait nuit et nous étions dans la jungle, deux petits enfants. Tout d'un coup, les choses nous ont semblé moins effrayantes que ce à quoi nous étions habitués. Nous avions déjà vu des choses plus effrayantes. Nous savions donc comment quitter l'endroit d'où nous venions", raconte Tachlowini Gabriyesos.

Ce réfugié qui a surmonté tant d’épreuve a terminé parmi les 10 premiers lors du semi-marathon de Belgrade dimanche. 

En 2020, il figurait dans le top 20 du marathon olympique de Tokyo et a été le porte-drapeau de l’équipe olympique des réfugiés à la cérémonie d’ouverture des JO de Tokyo.