Kenya
Le Kenya, accusé récemment de dopage à grande échelle par l'Unité d'intégrité de l'athlétisme (AIU), a dévoilé jeudi un plan pour combattre ce fléau et tester plus de 3.000 athlètes par an, contre un millier aujourd'hui.
Cette communication émane d'un comité constitué de représentants de la Fédération kényane d'athlétisme, de l'Agence nationale antidopage (Adak), du ministère kényan des Sports local et de l'AIU, instance indépendante qui traite depuis 2017 des questions de dopage et d'intégrité dans l'athlétisme.
"La priorité stratégique immédiate consiste à augmenter les capacités de l'Adak pour tester plus d'athlètes en dehors des compétitions", est-il indiqué dans un communiqué. "Il y a un défaut structurel majeur dans l'organisation actuelle et il doit être corrigé."
Le ministre kényan des Sports, Ababu Namwamba, a indiqué qu'il souhaiterait que son pays parvienne à réaliser 3.445 tests par an parmi une population cible de 37.900 athlètes.
"Le ministère a déclaré cause N.1 l'intégrité dans le sport et la guerre totale à toute forme de triche dans le sport", a-t-il déclaré. "On ne peut pas se permettre de perdre cette guerre."
Le comité a également annoncé son intention de renforcer ses mécanismes d'enquêtes et de suivi des athlètes, notamment grâce au passeport biologique ou la mise en place de programmes éducatifs.
Ces plans sont issus d'un rapport du comité qui avait été réuni en décembre, après une précédente annonce du gouvernement s'engageant à investir 5 millions de dollars par an pendant cinq ans pour combattre l'utilisation de produits dopants dans le sport.
Ces dernières années, pas moins de 67 athlètes kényans, spécialisés principalement dans les course de fond, ont été suspendus.
Début avril, l'AIU avait exprimé ses inquiétudes après plusieurs cas de dopage "soulignant l'implication de personnes possédant une expérience médicale".
"Il apparaît évident que le dopage au Kenya est de mieux en mieux organisé", avait déploré dans un communiqué David Howman, président de l'AIU.
Cette communication faisait suite à la suspension pour huit ans de la coureuse Eglay Nalyanya, reconnue coupable d'avoir utilisé un produit dopant, quelques semaines après celle de Betty Wilson Lempus, suspendue cinq ans pour des raisons similaires.
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